A l'approche des élections municipales, prévues le 28 mai 2023 en Espagne, le Parti populaire (PP) ne veut pas laisser Ciudadanos seul acteur politique d'opposition sur la question de la fermeture par le Maroc de la douane avec Melilla. Le secrétaire général du PP à Melilla, Miguel Marín, est monté au créneau pour accuser le gouvernement Sanchez de «laisser le Maroc faire ce qu'il veut» sur la question de la frontière. Il s'est dit préoccupé par la situation de la douane commerciale, fermée unilatéralement par Rabat en août 2018. «Nous avons toujours défendu l'ouverture des douanes le plus tôt possible», a-t-il plaidé. «Ce que fait le Maroc en ce qui concerne le régime des voyageurs est illégal et va à l'encontre des règles établies par l'Union européenne, avec laquelle Rabat a des accords commerciaux depuis des années.» Miguel Marín Cette semaine la Commission européenne a indiqué, dans une réponse à une autre question écrite de l'eurodéputé de Ciudadanos, Jordi Cañas, qu'elle n'a pas reçu de plainte de l'Espagne sur ce sujet. Une réponse identique à celle que la CE avait adressée, en août dernier, au même parlementaire. «La Commission européenne n'a été informée d'aucun problème lié aux contrôles douaniers ou aux exportations de marchandises de l'UE vers le Maroc depuis l'Espagne ou tout autre Etat membre de l'UE», avait alors affirmé le Commissaire au Voisinage et à l'Elargissement de l'UE, Olivér Várhelyi.