A l'occasion de la rentrée scolaire 2012, le Roi Mohammed VI a donné, mercredi à Rabat, le coup d'envoi de la cinquième édition de l'opération «Un million de cartables». Marquée par un succès qui va grandissant d'année en année, cette opération a permis une nette amélioration des indicateurs de la scolarité nationale depuis son lancement en 2008. A l'occasion de la rentrée scolaire 2012, le roi du Maroc a donné le coup d'envoi, mercredi à Rabat, de la cinquième édition de l'opération «Un million de cartables». Cette opération, qui connait un succès grandissant d'année en année depuis son lancement en 2008, vise à la généralisation de l'enseignement et à la réduction de l'abandon scolaire, en particulier dans le milieu rural. 3 898 000 élèves doivent en bénéficier cette année, révèle le quotidien Le Soir. Parmi eux, 89% sont inscrits dans le primaire et 11% dans le secondaire collégial. La plupart sont issus du milieu rural (61%, contre 39% qui vivent en milieu urbain). L'initiative, dont le coût est estimé à 350 MDH, accorde la priorité au monde rural, d'où sont issus la majorité des enfants qui abandonnent l'école. Ainsi, tous les élèves inscrits en première année de l'enseignement primaire auront droit cette année à des kits complets, incluant cartables, manuels et fournitures scolaires. Ensuite, pour la deuxième année du primaire, le contenu des kits sera déterminé en fonction des milieux de vie des bénéficiaires, avec une tendance à favoriser les élèves issus des milieux ruraux. Enfin, en deuxième et troisième année du secondaire collégial, ce sont uniquement les élèves issus des campagnes marocaines qui seront concernés par l'aide. Financement du projet Cette initiative concerne le volet prioritaire de l'éducation. Compte tenu de son importance stratégique pour le Maroc, elle a de ce fait reçu le concours financier de nombreux acteurs nationaux. Principal contributeur, le ministère de l'Economie et des Finances y a alloué une enveloppe de 250 MDH. A cela sont venus s'ajouter les contributions de l'Initiative nationale pour le développement humain (40 MDH), de l'Office chérifien des phosphates (15 MDH) et de l'Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (10 MDH). D'autres collectivités et institutions bancaires ont également mis la main à la poche pour venir en aide aux élèves démunis. La Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales, de l'éducation et de la formation a également participé à l'effort en contribuant au projet à hauteur de 5 MDH. L'amélioration des indicateurs de scolarité A côté du programme Tayssir (qui apporte un soutien financier direct aux familles des élèves), cette opération a positivement contribué à la hausse des taux de scolarité depuis son lancement il y a quatre ans. Selon des statistiques présentées en août dernier, le taux de scolarisation des enfants âgés de 6 à 11 ans est ainsi passé de 91,4% à 97,9% entre les années scolaires 2007-2008 et 2011-2012. Sur la même période, les taux d'abandon et d'échec scolaires ont, pour leur part, baissé respectivement de 4,6% à 3,6% et de 12,7% à 8,2%. Preuve que les Objectifs difficilement réalisables du millénaire pour le développement (OMD), qui «vise à ce que tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, puissent bénéficier d'ici 2015 d'un cycle complet d'études primaires», peuvent encore être atteints par le royaume.