En France, l'ex-PDG d'Assu2000, Jacques Bouthier a été incarcéré et mis en examen, samedi, pour traite d'êtres humains mineurs, viols sur mineurs, et participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un enlèvement ou une séquestration en bande organisée. Dans une série de révélations, la presse française est ainsi revenue sur cet «incroyable scandale sexuel». Le Parisien a ainsi indiqué dans l'un de ses articles comment le patron d'Assu2000, groupe devenu Vilavi, aurait voulu «réduire au silence une victime en tentant de l'exfiltrer avec l'aide de salariés et gros bras». En début de semaine, RTL a dévoilé le témoignage d'une jeune femme marocaine, âgée aujourd'hui de 22 ans, qui aurait permis de lancer l'enquête. Elle a déclaré avoir été «captive» pendant cinq ans, enfermée dans l'un des appartements du PDG d'Assu2000. Elle raconte s'être «fait violer» à plusieurs reprises. La Marocaine a raconté au Parisien qu'elle n'avait que 16 ans lorsqu'elle a rencontré Jacques Bouthier, par le biais d'une cousine à elle, qui servait de «rabatteuse». Elle raconte qu'à sa majorité, le PDG d'Assu2000 décide de l'emmener dans des clubs échangistes où il lui aurait imposé des orgies sexuelles avec des groupes d'hommes prêts à payer chacun 100 euros. Lorsque l'ex-PDG d'Assu2000 ne trouvait plus la jeune femme «à son goût», il lui aurait demandé de lui trouver une «remplaçante». Il était alors âgé de 75 ans. Elle lui aurait alors ramené une collégienne de 14 ans, de nationalité roumaine. Elle le filme aussi à son insu pour le faire chanter. Jacques Bouthier aurait menacé la jeune marocaine de l'envoyer terminer sa vie dans une maison close en Allemagne. Mi-mars, la jeune femme se rend au commissariat du XIXe arrondissement de Paris pour raconter son histoire. Jacques Bouthier est alors placé sur écoute. La justice le soupçonne d'avoir voulu mettre sur pied une équipe pour enlever la jeune femme, saisir la vidéo, et la forcer à quitter la France. Pour cela, le septuagénaire aurait sollicité sa femme, deux employés de sa compagnie, une jeune femme proche de la plaignante, ainsi qu'un ancien membre du GIGN, ayant quitté l'unité d'élite il y a 20 ans. Cinq autres personnes ont été interpellées, mises en examen et placées en détention provisoire. L'enquête se poursuit, et pourrait donner lieu à de nouvelles interpellations. La presse française indique qu'au moins sept jeunes femmes auraient, tour à tour, connu le même sort et une fois arrivées à l'âge adulte, elles étaient forcées de trouver une «remplaçante» qui subissait les mêmes actes.