La Cour d'appel de Marrakech tranchera dans l'affaire de l'ex-directeur du théâtre parisien Mogador, Jack-Henri Soumere, condamné en première instance à 4 mois de prison avec sursis pour homosexualité, le 15 décembre prochain. La société civile de la ville ocre demande que justice soit faite pour condamner le prévenu pour pédophilie. L'ex-directeur du Théâtre Mogador et patron de l'opéra de Massy, Jack-Henri Soumere, qui n'a jamais caché son attirance pour les hommes, doit répondre de son inculpation pour incitation à la débauche sur mineur, détention de stupéfiants et homosexualité, le 15 décembre 2006. Ce jour-là, la Cour d'appel de Marrakech se prononcera dans cette affaire qui a tenu en haleine l'opinion marrakechie pendant plusieurs mois. Condamné en première instance à 4 mois de prison avec sursis, au mois de juin 2006, Jack-Henri Soumere comparaîtra libre devant les juges saisis de cette affaire. Interpellé le 24 avril en flagrant délit, avec deux jeunes marocains dans sa résidence, Jack-Henri Soumere a été en quelque sorte «disculpé» des chefs d'inculpation, malgré les témoignages de ces deux victimes qui ont pourtant témoigné contre lui. Le jeune Sabri H., 16 ans, a raconté aux enquêteurs avoir pris contact avec Jacques-Henri Soumère quelques jours plus tôt sur un site Internet. Le lycéen a déclaré que le sexagénaire lui aurait promis entre 300 et 400 dirhams. La police, judiciaire qui surveillait les lieux, est intervenue à temps. La descente lui a permis de saisir du matériel pornographique et plusieurs centaines de cassettes vidéos à caractère pornographique. De quoi envoyer l'inculpé à l'ombre pour un bon bout de temps. Devant ses enquêteurs, comme ses juges, l'inculpé, malin, a démenti cette version. Il a affirmé que ce soir-là, il regardait la retransmission de la soirée des molières à la télévision. Sabri, qu'il pensait âgé de 21 ans, lui aurait rendu visite pour un entretien d'embauche. L'association «Touche pas à mon enfant», qui s'est constituée partie civile dans ce procès très médiatisé, compte mener son combat jusqu'au bout pour donner l'exemple aux pervers sexuels qui ont choisi la ville ocre pour s'adonner à leurs vices. À rappeler que depuis 2005, la police multiplie les opérations contre les délinquants sexuels, autochtones, résidents et touristes au Maroc. En 2006, un Belge, trois Allemands, un Néerlandais ont été traduits en justice pour avoir eu des relations avec des mineurs. Une centaine de Saoudiens fréquentant des prostituées à Marrakech et Agadir ont dû quitter le territoire.