Nombre de théories sur l'éducation et l'épanouissement des enfants ont mis la puce à l'oreille de certaines mamans. Même si quelques punitions n'ont jamais fait de mal à personne, certaines familles ne corrigent jamais leurs enfants, de peur de les traumatiser. C'est ainsi qu'est née et a grandi cette génération qui n'a plus peur de rien, ni de personne. Alors, est-il est trop tard pour y remédier ? «Quand j'étais petite, on respectait les professeurs, on travaillait dur à l'école», se souvient Maria, maman de deux enfants. La jeune femme se rappelle également qu'on punissait souvent les enfants qui faisaient trop de bruit ou ne faisaient pas leurs devoir. «Aujourd'hui, des parents viennent se plaindre à l'école parce que le professeur a «osé» mettre leur petit bout de chou au coin !», s'étonne-t-elle. «J'ai été punie par mes professeurs et je ne suis pas traumatisée pour autant !», sourit Houda. Elle ajoute que, de son temps, on n'osait pas aller se plaindre aux parents des punitions de l'école. «On risquait tout simplement une autre correction !» Il y a, à peu près, une décennie, l'enfant devient de plus en plus fruit d'amour et de désir. Il ne faut donc pas fatiguer, traumatiser ou interdire quoi que ce soit à cet enfant ! «Nous voulions que notre enfant grandisse tout seul, sans heurts, mais là, nous sommes dépassés ! Il n'écoute plus personne» raconte Assia, les larmes aux yeux. Même si ces enfants paraissent autonomes, ils ne distinguent pas le bien du mal. Ils ne savent plus où poser leurs limites. «J'ai été élevée par un père autoritaire qui n'hésitait pas à nous punir, et même si je trouvais tout cela injuste et violent, cela m'a aidé à endurer les épreuves de la vie !», raconte Nadia. Ces enfants rois, eux, habitués à ce que tous leurs désirs soient exaucés peuvent être déçus une fois sortis du cocon familial et être encore plus traumatisés. Avant d'arriver à l'âge adulte, cet enfant fatiguera son entourage avec ses caprices répétés. Il arrive que l'un des parents veuille remettre les pendules à l'heure et punir, mais c'est rare, et l'enfant «teste» la patience de son entourage de pus en plus fréquemment. «On ne va quand même pas revenir à l'éducation de nos parents et grand parents !», s'exclame Fouad, papa de deux petites filles. Le jeune homme nous dit que, de nos jours, ses petites princesses peuvent tout savoir grâce à Internet, alors autant que ce soit lui qui réponde aux questions. «J'ai une seule condition, et je suis intransigeant là-dessus, qu'elles travaillent à l'école», affirme-t-il. Comment y remédier ? Alors ladies, fatiguée de cet enfant roi qui vous pompe toute votre énergie ? N'ayez aucune crainte, il n'est jamais trop tard pour imposer des limites à votre enfant. Il faut juste que cela se fasse en douceur, et surtout que vous ne culpabilisiez pas ! «La première fois que j'ai grondé mon fils, j'ai pleuré toute la nuit ! Mais là, il sait qu'il fait une bêtise dès que je le regarde !», raconte Leila. Autre solution : le faire sortit du cocon familial quelques temps. Une colonie de vacances est une solution parfaite pour apprendre que la vie n'est pas un long fleuve tranquille. «J'ai éduqué ma fille en la gâtant. Un jour, je me suis rendue compte que l'école lui apprenait ses droits, mais presque jamais ses responsabilités ! Quelle femme de demain suis-je en train de préparer ?», se demande Fadoua. Dès lors, la jeune femme pousse sa fille à faire son lit, ranger sa chambre ou aider à la maison. «Je ne punissais jamais mes enfants, je me contentais de leur expliquer pourquoi et comment ce qu'ils ont fait n'était pas bien. Au pire, je les menaçais d'une punition !», témoigne Loubna. Mais ses deux petits monstres ont compris leur pouvoir et Loubna a dû changer d'avis. «A la première bêtise on explique, à la deuxième c'est une bonne punition !», se félicite-t-elle. Ce n'est pas plus fatiguant pour des parents de poser des limites que de ne pas le faire ! Quand cet enfant roi n'a pas ce qu'il veut, il fait une crise et ce n'est bien ni pour les oreilles ni pour les nerfs ! Un enfant à qui on pose de nouvelles limites fera des crises de plus en plus espacées. «Je regarde mes neveux et je me demande comment ils pourront vivre dans l'âge adulte ?», se demande Hassan. Car ces enfants n'ont pas l'habitude d'entendre un non ; on ne les jamais contrariés ou, pire, contraint de faire quelque chose ! Alors ladies, de la modernité dans l'éducation, oui, mais avec des limites ! Quand vous apprenez le bien à vos enfants, n'oubliez pas de leur apprendre quel est le mal aussi, sinon, comment feraient-ils la différence ?