Plus de 850 ONGs sahraouies actives dans le domaine des droits de l'Homme et de développement durable ont fortement rejeté la participation du secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, au Sommet de l'Union européenne (UE) et de l'Union africaine (UA), prévu les 17 et 18 février à Bruxelles. Dans une lettre adressée à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell et à la Présidente du parlement européen, Roberta Metsola, elles ont attiré l'attention des responsables européens sur la situation des Sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf. Ces ONGs ont exprimé leur étonnement et leur rejet de la participation au sommet UE-UA «d'un homme et d'une organisation responsables de graves violations des droits de l'Homme et de détournements de l'aide européenne». «Pour nous, c'est incompréhensible et hautement condamnable», s'insurgent les 852 ONGs qui ont signé la lettre-pétition adressée aux trois hauts responsables européens. «Nous sommes inquiets car nos proches séquestrés dans les camps de Tindouf sont exposés à un risque énorme, enfermés dans des camps militarisés dépourvus de structures sanitaires et d'espaces leur permettant de jouir de leurs droits fondamentaux», soulignent-elles. Les ONGs ont fait part de leur profonde inquiétude concernant le sort des Sahraouis de Tindouf, précisant que ces populations vivent dans une situation de «violation constante» du droit international par le pays hôte, l'Algérie, qui fait fi des nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que de la Convention des Nations Unies relative au statut des réfugiés. Les signataires de la lettre-pétition se sont élevés, aussi, contre le détournement continu de l'aide de l'UE par l'Algérie et le Polisario. A rappeler que le Front Polisario a confirmé, ce mercredi, que son secrétaire général prendra, demain, part au Sommet UE-UA prévu à Bruxelles.