La Ligue marocaine contre l'épilepsie (LMCA) rappelle, à l'occasion de la Journée nationale contre l'épilepsie que la maladie touche plus de 400 000 personnes au Maroc. «Le mardi 8 février 2022 se tient la Journée nationale contre l'épilepsie, organisée par la LMCA dans le but d'amener les gens à parler de cette maladie afin de lutter contre les idées reçues, et pour que les personnes atteintes se sentent moins seules», indique un communiqué de la Ligue. Il s'agit d'une maladie neurologique chronique qui correspond à des décharges électriques anormalement élevées dans le cerveau, qui se traduisent par des crises spontanées, souvent très brèves, mais qui peuvent varier en intensité. Elle est la plus courante des affections neurologiques graves, et l'une des maladies non transmissibles les plus répandues dans le monde. Pourtant, elle est encore méconnue au Maroc, en raison des croyances populaires qui limitent sa prise en charge efficace. Afin de contribuer à limiter les préjugés sur l'épilepsie et accompagner les personnes atteintes, la LMCE se mobilise dans le but de sensibiliser et de parler davantage de la maladie, en rappelant ses symptômes, les gestes à connaître et à pratiquer en cas de crise et, plus important encore, l'accepter et vivre avec. La LMCE s'efforce à mettre à disposition des outils qui contribueront à assurer une meilleure prise en charge de l'épilepsie, dont une plateforme dédiée à l'assistance, l'accompagnement et la sensibilisation, consultable sur le site www.epilepsie-maroc.org et un numéro vert sera mis en place dans les prochaines semaines pour guider les individus souffrant d'épilepsie et leur famille. «À cause des préjugés sur cette maladie, beaucoup font l'objet d'exclusion et de marginalisation», indique le président de la LMCE, Pr. Najib Kissani. «Nous avons pour objectif d'informer et de sensibiliser le grand public pour permettre une meilleure intégration des personnes souffrant de cette maladie». Dans 80% des cas, un traitement permet de stabiliser la maladie et d'avoir une vie totalement normale et dans les cas plus sévères une opération chirurgicale peut-être réalisée.