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Racisme : La direction de la SNCF refuse de rencontrer le collectif « Droit à la différence »
Publié dans Yabiladi le 10 - 07 - 2012

La direction de la SNCF a annulé aujourd'hui le rendez vous prévu après demain entre le directeur national des ressources humaines de l'entreprise et le collectif «SNCF : Droit à la différence». Le collectif se dit prêt à tout pour obtenir réparatation pour les employés de la SNCF victimes de racisme.
Le collectif «SNCF Droit à la différence» qui lutte pour dénoncer et obtenir réparation des actes de racisme subis par des agents de la SNCF a appris ce matin, mercredi 10 juillet, que le rendez vous des membres du collectif avec le directeur national des ressources humaines à la SNCF a été annulé. Ce rendez vous devait permettre au collectif de rencontrer Guillaume Pepy, le PDG de la SNCF. «Nous irons jusqu'au bout ! Je suis choqué aujourd'hui par l'indifférence et le silence du parti socialiste et du nouveau gouvernement dans notre affaire», s'indigne M. Ngamukol, qui s'annonce comme le porte parole du collectif.
Le collectif a été créé en mars 2012. «Chacun de nous avait subi des actes racistes dans son coin, sans avoir conscience qu'il n'était pas un cas isolé. Peu à peu nous nous sommes fédérés en collectif pour avoir plus de poids pour que cela cesse», explique Redouane Kebdi, l'un des membres fondateurs du collectif. Parce qu'il était intervenu dans une réunion au sein de la SNCF pour demander que ses collègues cessent de boire au travail, on lui a rétorqué «tu ne vas pas ramener ta religion là-dedans, je vais te mettre à l'écart et te faire craquer !» Ensuite, pendant 7 mois, il a été mis au «placard» à étudier le règlement, raconte-t-il.
«Tu as déjà vu la neige ?»
Avant lui, en 2010, Mohamed Moussa Yassine, agent de la police ferroviaire, était parvenu à faire condamné en pénal, l'un de ses collègues de travail, Pascal Paquet, pour insultes racistes. «Mangeur de loukoum», «bougnoule» … lui étaient régulièrement adressés, depuis 2003, par M. Paquet qui affichait son appartenance au FN.
Aujourd'hui, Zineb Lamliti, contrôleuse à la SNCF, est sur le point de vendre sa maison, car elle ne peut plus payer son crédit. «Je suis en arrêt de travail depuis février 2010 : ma direction m'a mis la pression parce que j'ai témoigné pour un ami victime de racisme», raconte-t-elle. Suite à une réunion particulièrement tendue avec sa directrice de service, elle a craqué et a été mise en «arrêt de travail. Aujourd'hui, la caisse de prévoyance de la SNCF a requalifié sa situation en «arrêt maladie», conséquence : elle ne touche plus que 850 euros.
Les autres membres du collectif ont tous une histoire semblable à raconter et l'annulation du rendez vous de jeudi les a tous choqués ; signe qu'encore une fois la direction ne veut pas les entendre. Elle a expliqué sa décision par la volonté des syndicats pour qui seuls «les délégations syndicales seraient habilitées à rencontrer la direction». Eric Ferrer, responsable communication à la CGT nie être à l'origine de cette annulation. «J'ai fait passer le message à la direction ce matin : je souhaite, au contraire que le rendez vous soit rétabli», explique-t-il, aujourd'hui.
Syndicats complices ?
Cependant, la justification de la direction de la SNCF vient appuyer là où ça fait mal : «nous nous sommes rassemblés dans un collectif pour défendre nos droits justement parce que les syndicats ne nous sont pas venus en aide», explique Radouane Kebdi. Il accuse, notamment, le CHSCT (instance représentative du personnel) de son agence d'avoir refusé de prendre en compte sa mise au placard lorsqu'ils sont venus écouter ses réclamations. Pour lui, tous les syndicats se sont déjà trouvés ponctuellement complices de ces discriminations. «Tous les syndicats, CGT comprise, devraient faire le ménage chez eux», estime-t-il.
Zineb Lamliti et Alain Ngamukol, lui-même membre de la CGT, reconnaissent que les «négligences syndicales» de Force Ouvrière, la CFDT et Sud Rail ont entrainé la création de leur collectif, mais ils veulent croire à l'aide que leur offre aujourd'hui la CGT. Avant même la formation de leur collectif, la CGT avait payé les avocats de Mohamed et Alain dans le cadre de leurs deux procès. «Il se peut que l'on [la CGT, ndlr] soit traversé par le racisme comme toute la société, en France, que localement on ait quelques brebis galeuses, mais selon un sondage de l'INSEE avant les dernières élections seul 9% des sympathisant de la CGT votaient FN [sondage Harris, ndlr]», indique Eric Ferrer.
Il insiste sur la politique nationale de la CGT visant à condamner vigoureusement les discriminations et exclure ceux de ses membres qui flirtent avec le FN. Le 4 juillet, la CGT s'est ainsi fendue d'un communiqué de presse interpellant la SNCF sur le sujet, comme pour reprendre la main. «On respecte l'indépendance du collectif, mais, précise Eric Ferrer, on estime que cette question doit être traitée par les syndicats. On ne souhaite pas la multiplication d'associations d'employés».
Alors, pourquoi la direction a-t-elle annulé cette réunion ? La CGT ou un autre syndicat n'a-t-il réellement pas supporté de se voir voler la vedette dans une société aussi syndiquée que la SNCF par un collectif a priori indépendant ? La direction essaie-t-elle de diviser le collectif en le privant de son soutien syndical ? Joue-t-elle la montre en faisant reposer la responsabilité de sa décision sur d'autres ?


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