Le nouveau gouvernement d'Aziz Akhannouch a obtenu, ce mercredi, la bénédiction de 213 députés lors du vote de confiance. Une séance marquée par l'intervention du chef de l'exécutif venu répondre aux remarques de l'opposition sur le programme gouvernemental. Le chef du gouvernement a comparu, ce mercredi, devant la Chambre des représentants pour répondre aux différentes interventions des groupes parlementaires s'agissant du programme gouvernemental. Intervenant à cette occasion, Aziz Akhannouch a remercié la majorité et l'opposition, affirmant qu'il espère que celle-ci «continue ses missions dans les meilleures conditions», en réponse indirecte aux remarques de l'USFP. «Après avoir rencontré les partis, il s'est avéré que les élections ont donné des résultats francs. De plus, il y avait des programmes proches entre les trois partis. Cela ne veut pas dire que nous n'avons pas d'autres points de vue communs avec les autres formations surtout ceux avec lesquelles nous avons déjà travaillé», précise-t-il. Le chef du gouvernement a rappelé que «le choix du citoyen était clair, réclamant une alternative». Rappelant le taux de participation, Aziz akhnnouch a évoqué dans ce sens un résultat historique lors des élections précédentes, prouvant ainsi que «les Marocains s'intéressent à la politique». En réponses aux interventions de l'opposition sur le programme gouvernemental, le chef de l'exécutif a expliqué que celui-ci «est le fruit des promesses électorales des trois partis qui ont formé, chacun, une commission». «Il y a eu plusieurs lectures pour arriver à cette présentation gouvernementale. L'organigramme du gouvernement est intervenu après le programme gouvernemental et nous avons veillé à une complémentarité, pour répondre aux problèmes urgents du pays», a-t-il ajouté. «Le programme vient répondre aux priorités du citoyen. Nous voulons parler aux citoyens et à vous pour définir les priorités. Si nous nous trompons sur ces priorités, nous n'aurons pas seulement un faux départ, mais nous nous tromperons pour cinq ans et le citoyen ne nous le pardonnera pas.» Aziz Akhannouch Insistant sur le fait que «le programme évoque les problématique du citoyen, à savoir l'emploi, l'éducation, la santé, sa relation avec l'administration et la justice sociale», le nouveau chef du gouvernement a assuré que son cabinet «a tenté d'y apporter des réponses». «Il y a des détails avec des chiffres et des objectifs et nous avons pris la décision d'être honnêtes pour une présentation chiffrée», assure-t-il encore. Le gouvenement «réalisera ses engagements» «Nous savons que les ressources financières de l'Etat sont limitées. Nous sortons d'une crise qui a laissé un impact, notamment sur les caisses de l'Etat mais certains affirment qu'une croissance de 4% ne permettra pas de créer 1 million de postes, je leur dis qu'il n'y a pas de relation directe», enchaîne-t-il, en rappelant deux exemples. «En 2016 par exemple, la croissance a été de 1,1% qui a permis toutefois de créer 36 000 postes. En 2019, elle a été de 2,6% mais 63 000 postes ont été créés. Cela dépend donc du type de financement et d'activités ainsi que la qualité de ce financement», explique-t-il encore. «Nous avons choisi l'honnêteté avec les citoyens car nous sommes dans une période sensible avec la pandémie qui se poursuit. Nous ne savons pas où elle nous mènera. Le jour où on sortira de la crise, la croissance sera au rendez-vous.» Aziz Akhannouch Le nouveau chef du gouvernement a ajouté que le programme du gouvernement est «social, tout en prenant compte de la crise financière». «Il prend en compte les 4% de croissance et les autres dépenses fiscales, tout en comptant sur le paiement des taxes et impôts». «Les Marocains et surtout les entrepreneurs et commerçants doivent comprendre que les gens veulent une alternative, du travail et des actions sociales. L'Etat a donc besoin de ressources et chacun de nous doit payer ses impôts», lance-t-il. «Nous sommes dans une expérience avec 6% de déficit, mais petit à petit il devra baisser à 3,8% d'ici 2025.» Maroc : Le programme du gouvernement Akhannouch fustigé par les partis de l'opposition Aziz Akhannouch a promis que son cabinet «réalisera ses engagements». «Nous rencontrerons les syndicats dès la fin de la préparation du projet de loi de finances. Il y aura des augmentations de salaires mais on s'attendra à ce qu'il y ait de la qualité en face», annonce-t-il avant d'affirmer, concernant la langue amazighe : «ce n'est pas de la politique mais une question qui nous tient à cœur». «Nous voulons que le gouvernement travaille dans les meilleures conditions et dès demain avec le PLF 2022. Evidemment, le programme est sur 5 ans et la Constitution parle des grandes orientations du gouvernement», ajoute-t-il. A la fin de l'intervention, les élus ont procédé au vote de confiance du gouvernement. Ainsi, l'exécutif d'Aziz Akhannouch a obtenu 213 voix pour, 64 voix contre et une seule abstention sur les 359 membres composant la Chambre basse.