Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé ce mercredi de maintenir inchangé le taux directeur à 1,5% à l'issue de sa troisième réunion trimestrielle de l'année 2021, le conseil estimant «que l'orientation de la politique monétaire reste largement accommodante, assurant des conditions de financement adéquates». Le Conseil a analysé lors de la réunion l'évolution de la situation sanitaire la conjoncture économique aux niveaux national et international, ainsi que les projections macroéconomiques à moyen terme de la Banque. Il a noté les progrès significatifs réalisés par le Royaume en matière de vaccination, la poursuite de la reprise de l'activité économique et l'évolution de l'inflation à des niveaux modérés en dépit d'une certaine accentuation des pressions inflationnistes externes. Le Conseil a noté qu'après une relative accélération à 1,6% en moyenne au deuxième trimestre de 2021 et à 2,2% en juillet, l'inflation est revenue à 0,8% en août en lien avec la baisse des prix des produits alimentaires à prix volatils. Elle devrait ressortir à 1,2% sur l'ensemble de cette année et à 1,6% en 2022. La BAM estime que la reprise devrait se poursuivre grâce à la très bonne campagne agricole, le stimulus budgétaire ainsi que l'orientation accommodante de la politique monétaire. Selon les projections actualisées, le produit intérieur brut en termes réels terminerait l'année avec un rebond de 6,2%, en révision à la hausse de 0,9 point par rapport aux prévisions de juin. En 2022, la croissance se consoliderait à 3%. Sur le marché du travail, les données du deuxième trimestre de 2021 font ressortir que le taux d'activité s'est amélioré de 1,3 point à 46,1% alors que le taux de chômage s'est aggravé de 0,5 point à 12,8%. S'agissant des échanges extérieurs, ils devraient croitre de 22,6% en 2021 puis de 5,9% en 2022, alors que les importations s'accroîtraient de 19,6% en 2021, avant d'accuser une décélération à 4% en 2022. Au plan des finances publiques, l'exécution budgétaire au terme des huit premiers mois de l'année fait ressortir un déficit de 48,8 MMDH, en creusement de 2,2 MMDH d'une année à l'autre.