Le secrétaire général du Parti populaire (PP) espagnol, Pablo Casado a demandé à l'OTAN, dimanche depuis Valence, d'«inclure, une fois pour toutes, Ceuta et Melilla sous sa protection». Lors d'un événement organisé par son parti, il a ainsi rappelé que les deux villes «sont espagnoles depuis cinq siècles» et constituent pour les Espagnols «une ligne rouge, contrairement à ce qu'avance le gouvernement». «Nous voulons créer une politique étrangère dans laquelle nos voisins nous respectent et défendent nos frontières, avec un renforcement des forces et une coordination internationale», a-t-il ajouté, dans son discours, dont les points saillants ont été repris par El Faro de Ceuta. Casado a ainsi regretté le rejet, par le Congrès des députés la semaine dernière, d'une motion visant à demander officiellement à l'OTAN d'inclure les deux villes sous sa protection. Le PP reprend ainsi une demande initialement présentée par VOX. En juin dernier, à l'issue de la crise diplomatique entre Rabat et Madrid, le parti d'extrême droite avait exhumé une vieille revendication, portée par plusieurs figures de la classe politique espagnole, en demandant au gouvernement Sanchez, d'intégrer Ceuta et Melilla dans le dispositif sécuritaire de l'OTAN. Une adhésion qui permettrait, selon lui, d'assurer «une protection» aux deux villes face à d'éventuelles attaques du Maroc. Un mois plus tard, Pablo Casado, en déplacement à Melilla, avait lui aussi appelé à mettre Ceuta et Melilla «sous l'égide de l'OTAN» afin que «l'Espagne et ses alliés puissent défendre les deux villes». A rappeler qu'à l'issue d'un conclave de ses parlementaires à Ceuta, Melilla et en Andalousie, tenu dimanche 26 septembre, VOX a plaidé pour une «une frontière militarisée» avec le Maroc. Son porte-parole à l'Assemblée de Ceuta a même demandé à «construire un mur» et à «déployer suffisamment d'unités militaires, ainsi qu'à installer une technologie de pointe pour empêcher l'arrivée de migrants» aux frontières séparant le Maroc des deux enclaves en territoire marocain.