En attendant une rencontre avec son homologue marocain, scellant la réconciliation, le ministre espagnol des Affaires étrangères, se veut rassurant sur la reprise des relations entre les deux pays. «Il y a des signes qui sont bien plus que prometteurs», a indiqué José Manuel Albares dans une interview accordée à El Pais. Rappelant le discours du roi Mohammed VI du 20 août dans lequel il «cite abondamment l'Espagne», le ministre s'est félicité que «le président Sanchez à la base de Torrejón, avec la présidente de la [Commission européenne, Ursula von der Leyen] et le président du Conseil [Charles Michel], ont répondu avec le même esprit d'établir une relation de respect, de confiance et d'intérêt mutuel». «Je crois que nous sommes sur cette voie», a-t-il ajouté. Très discret, Albares a botté en touche une question sur la date de son premier voyage officiel au Maroc. «Certes, je suis intéressé par la première visite à Rabat mais beaucoup plus par la deuxième, la troisième ou la quatrième. Il s'agit de construire une nouvelle relation sur des bases solides afin que les crises entre l'Espagne et le Maroc ne soient pas quelque chose de cyclique et auxquelles les ministres des Affaires étrangères successifs doivent faire face», a expliqué le chef de la diplomatie. Comme lors de son interview accordée, il y a deux semaines, à La Vanguardia, le ministre espagnol des Affaires étrangères a réitéré que son gouvernement n'a pas changé sa position sur la question du Sahara occidental, rappelant qu'«elle est claire» et s'opère «dans le cadre des Nations unies». «Il y a une série de résolutions du Conseil de sécurité et l'Espagne opère dans ces paramètres», a affirmé Albares.