Le Produit Intérieur Brut (PIB) devrait enregistrer un taux de croissance de l'ordre de 2,9% en 2022, selon le Haut-Commissariat au plan (HCP). «Compte tenu d'une évolution des impôts et taxes sur produits nets de subventions de 4,4%, le PIB devrait enregistrer un taux de croissance de l'ordre de 2,9% en 2022 après une reprise de 5,8% prévue en 2021», indique le HCP dans son Budget économique exploratoire 2022. En terme nominal le produit intérieur brut devrait enregistrer une hausse de 3,8%, l'évolution faisant ressortir une légère hausse de l'inflation mesurée par l'indice implicite du PIB de 0,9 % contre 1,5 % en 2021. Les perspectives économiques nationales pour l'année 2022 tiennent compte de l'évolution des prix des matières premières en quasi-stabilisation et de la demande mondiale adressée au Maroc qui devrait augmenter de près de 6,7% en 2022 après 9,3% en 2021. Le HCP souligne cependant que les perspectives restent entourées de «fortes incertitudes» principalement dues à l'évolution de la situation épidémiologique et à l'aboutissement du processus de vaccination aux niveaux national et international. Sur la base de ces hypothèses, les activités non agricoles devraient enregistrer une valeur ajoutée en accroissement de près de 3,6% en 2022 au lieu de 4,1% en 2021 notamment grâce à une poursuite de récupération du secteur tertiaire sous l'effet du redressement des services marchands, notamment touristiques, du transport et du commerce en raison de l'ouverture prévue des frontières en 2022. Le Budget exploratoire prévoit alors une croissance de secteur tertiaire de 3,7% en 2022 après 4,1% attendue en 2021. Le secteur secondaire devrait, de son côté, continuer d'afficher une valeur ajoutée croissante affichant une augmentation de 3,4% en 2022, en raison de l'amélioration des secteurs du BTP, des mines et des performances des industries de transformation. Le secteur primaire devrait, sous l'hypothèse d'un scénario moyen de la production céréalière et de la consolidation de celle des autres cultures agricoles et de l'élevage, dégager une valeur ajoutée en baisse de 2,9% après une hausse de 17,5% en 2021.