Le remaniement ministériel tant attendu en Espagne, s'est produit ce samedi 10 juillet. Pedro Sanchez a donné la liste de la nouvelle version de son gouvernement de coalition de gauche. Le socialiste n'a pas touché aux maroquins de ses «alliés» d'Unidas-Podemos. Même si Pablo Iglesias s'est retiré de l'exécutif et de la politique, les camarades gardent cinq ministères. Ils sont les garants de la continuité de Sanchez au palais de la Moncloa. Comme prévu, Arancha Gonzales a quitté le gouvernement. Elle est remplacée, aux commandes de la diplomatie espagnole, par José Manuel Albares. L'ancienne ministre des Affaires étrangères paie ainsi sa mauvaise gestion de l'hospitalisation du chef du Polisario et ses déclarations contradictoires sur le dossier du Sahara. L'accueil de Brahim Ghali est à l'origine de la plus grave crise diplomatique avec le Maroc depuis 2002. Une affaire aux multiples zones d'ombres que la justice ibérique essaie de mettre au jour. Son départ est la conséquence aussi de son impopularité ; les Espagnols ne lui font pas confiance. Selon une enquête d'opinion, réalisée, début de juin, pour le compte du quotidien La Razon, l'ex-cheffe de la diplomatie a eu la note de 2,8 sur 10, occupant ainsi la dernière place parmi les membres de l'exécutif de coalition de gauche que dirige Pedro Sanchez depuis janvier 2020. Son remplaçant a une riche carrière diplomatique. José Manuel Albares est l'actuel ambassadeur d'Espagne en France. Il a également occupé le poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, avant la nomination surprise d'Arancha Gonzalez Laya, en janvier 2020. Il avait alors pris ses quartiers à Paris.