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Tanger : L'effacement d'une fresque de Leila Alaoui attriste sa famille et les fans du Street art
Publié dans Yabiladi le 24 - 06 - 2021

Problème d'autorisation ou flash conservateur, l'effacement cette semaine d'une fresque murale dédiée à feue Leila Alaoui attriste sa famille, ses fans et les amoureux du Street art, au moment où la censure a touché, le même jour, un autre street-artist à Salé.
Alors que les fans et la famille de la photographe, Leila Alaoui, se réjouissait de la décision du Technopark de Tanger de lui dédier une fresque, l'œuvre entamée par Mouad Aboulhana a été suspendue, tandis que certaines sources sur place parlent d'«effacement». Sur son compte Instagram, le street-artist a ainsi confié, dans plusieurs stories, avoir commencé l'œuvre samedi.
Mercredi, alors qu'il continuait son travail, les autorités locales viennent lui signifier d'arrêter de peindre, avançant que l'établissement tangérois n'aurait pas l'autorisation nécessaire. «L'un d'eux m'a même demandé si je peux couvrir les yeux. Pourquoi ce problème ne se pose qu'à Tanger ?», s'est-il interrogé. Une déclaration qui laisse entendre que l'œuvre a été victime du courant conservatiste au sein de la ville du Détroit.
rectification: l'immeuble appartient au technoparc de Tanger , c'est eux qui ont initié ce projet en mémoire à Leila Alaoui…sauf que les autorités ont refusé à la fin du dessin d'avoir un portrait et ils ont décidé de l'effacer…vidéo de l'artiste. https://t.co/yF3IRWUF6U pic.twitter.com/PqZ7CNTERc
— Hatimuuus© (@Hatimuuus) June 24, 2021
Contacté par Yabiladi ce jeudi, Mouad Aboulhana affirme ne pas vouloir commenter cette affaire, arguant qu'il ne dispose pas d'assez d'information sur les raisons de la décision de suspension de son travail.
La famille de la photographe franco-marocaine sous le choc
Cette mauvaise nouvelle ne semble pas seulement attrister le street-artist et les fans de feu Leila Alaoui, qui a perdu la vie dans un attentat terroriste survenu en 2016 à Ouagadougou (Burkina Faso). «L'image a été assez violente, car nous nous sommes réjouis que Laila soit présente à Tanger, une ville où elle a beaucoup travaillé et beaucoup vécu depuis toute petite», nous confie ce jeudi Christine Alaoui, mère de Leila. «Elle y a travaillé sur beaucoup de projets, notamment sur l'immigration et les difficultés des migrants qui tentent de traverser vers l'Espagne. C'était un beau symbole et cela faisait plaisir à toute la famille», ajoute-t-elle.
«Nous ne savons pas ce qui s'est passé. J'étais moi-même la première choquée d'apprendre l'effacement du portrait. Je comprends que ça puisse heurter certaines personnes ; nous sommes dans un monde où les gens sont différents. Mais je trouve que cela est vraiment dommage. C'est dommage que cela arrive à Laila, une icône mondiale, dans son propre pays.»
Christine Alaoui
La mère de la photographe franco-marocaine, décorée officier de l'ordre du Mérite national, à titre posthume, par le Roi Mohammed VI en 2016, dit aussi avoir vu des informations contradictoires sur cette affaire. «Je ne sais pas ce qui s'est passé, moi-même je ne comprends pas. J'espère que ça se fera finalement», conclut-elle.
Meli-mélo administratif entre le Technopark et les autorités
Mais il semble qu'en plus de l´absence de sensibilité de certains responsables vis-à-vis du Street art et de la mémoire de Leila Alaoui, le problème est surtout lié à un problème de communication entre les autorités locales et le Technopark de Tanger. Dans des déclarations à la presse, un responsable de ce dernier a reconnu que les autorités ont exigé d'effacer la fresque.
De sources concordantes, la direction du Technopark aurait obtenu une autorisation auprès de la Wilaya de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma pour une fresque. Toutefois, il semble que les autorités n'auraient pas été mises au courant qu'il s'agisait du portrait d'une personnalité publique, nous a-t-on expliqué.
Pour l'instant, des négociations seraient en cours afin d'obtenir une nouvelle autorisation, devant permettre à Mouad Aboulhana d'achever son œuvre. On ne sait toujours pas si la fresque initiale sera maintenue et achevée ou si elle sera modifiée conformément aux exigences déjà exprimées à l'artiste par les autorités.
Ce bras de fer autour d'une fresque murale tombe au moment où un autre street-artist marocain a vu son œuvre vandalisée, cette semaine, par les habitants d'un immeuble à Salé, alors qu'il venait de l'achever. Mourad Rachendali, contacté par Yabiladi ce jeudi, affirme pourtant avoir été mandaté par une entreprise de la gestion déléguée ainsi que la municipalité de Sidi Bouknadel pour une fresque donnant sur la Plage des nations. L'art de rue ne plait manifestement pas à tout le monde.
Réception du jeune et trés doué street Art artiste Rachendali. Sa merveilleuse œuvre supportée par @RedalOfficiel a été malheureusement endommagée.
De nouvelles collaborations dans le future. pic.twitter.com/7xikDno3Jy
— Chouhaid Nasr (@chouhaidNasr) June 24, 2021
Article modifié le 2021/06/24 à 23h06


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