Un espacement de 12 semaines des deux doses du vaccin anti-Covid19 AstraZeneca-Oxford, au lieu de 4 semaines actuellement, s'avère opportun pour vacciner et protéger plus de personnes, estime le médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, Dr Tayeb Hamdi. Dans une analyse consacrée aux "contraintes d'approvisionnement en vaccins : les défis et les solutions alternatives", le scientifique a également appelé à ne vacciner que d'une seule dose les personnes qui ont déjà été infectées, 3 à 6 mois après la survenue de la maladie. «Car cette première dose jouerait un rôle de rappel et permettra de booster une immunité déjà enclenchée par l'infection, ce qui permet de vacciner d'autres personnes prioritaires», a-t-il expliqué. Ces alternatives sont possibles grâce aux études qui ont montré que le vaccin d'AstraZeneca-Oxford est hautement efficace dès la première dose, une efficacité supérieure avec un espacement de 3 mois. D'autres études ont conclu qu'une seule dose chez les personnes ayant déjà été infectées produit des anticorps de 10 à 45 fois plus, a argué Dr Tayeb Hamdi. Par ailleurs, l'expert a passé en revue les acquis réalisés lors de la campagne réussie de vaccination au Maroc qui a pu protéger les professionnels en première ligne, les personnes âgées et les porteurs de maladies chroniques, indépendamment de l'âge. «Grâce à notre démographie caractérisée par sa jeunesse, les objectifs de protection des populations vulnérables seront atteints plus rapidement que dans les pays occidentaux», a-t-il estimé, mettant en garde contre des risques qui planent en termes notamment de reprise de l'épidémie, de variants, d'épuisement de la population et de l'économie. Bilan Coronavirus dans le monde 260 064 469 Contaminations 5 182 449 Décès 235 813 303 Guérisons 54% de la population mondiale vaccinée