Quelque 142 affaires relatives à l'exploitation des enfants dans la mendicité ont été traitées dans les villes de Rabat, Salé et Témara, grâce à la coopération entre les parties prenantes au plan national de protection des enfants contre ce phénomène, lancé en décembre 2019, a annoncé, lundi à Rabat, le procureur général du roi près la cour de cassation, président du ministère public, Mohamed Abdennabaoui. Les décisions adéquates ont été prises selon les cas et varient entre la remise de l'enfant à son milieu familial et l'admission à un établissement de prise en charge sociale, le cas échéant, a-t-il précisé lors de la réunion du comité de pilotage du plan de protection des enfants contre l'exploitation dans la mendicité, consacrée au bilan annuel de l'expérience pilote de l'équipe de terrain s'activant à Rabat, Salé et Témara. De même, il a été procédé à la vérification de l'identité de certains enfants et à leur inscription aux registres de l'état civil, afin de permettre leur scolarisation, en plus de la coordination avec les cellules d'assistance sociale relevant de l'Entraide nationale pour appuyer les familles nécessiteuses exploitant leurs enfants dans la mendicité, a souligné le responsable. Il a ajouté que l'action publique a été engagée à l'encontre des exploitants des enfants dans la mendicité et plusieurs jugements ont été prononcés dans ce cadre. Mohamed Abdennabaoui a rappelé le rôle assumé par le ministère public dans le cadre du plan de protection des enfants contre l'exploitation dans la mendicité, en étroite collaboration avec la police judiciaire, selon une démarche alliant des actions sévères contre les mis en cause et la protection des enfants victimes. A cet effet, des magistrats spécialisés ont été mobilisés, ainsi que des assistants sociaux et officiers de la police judiciaire (Sûreté et Gendarme) pour lutter contre ce phénomène, a-t-il relevé.