Parmi le groupe d'activistes du Hirak du Rif ayant rejoint, il y a une semaine les côtes espagnoles à bord de pateras, deux sont détenus dans un centre de rétention à Murcie. Des associations redoutent qu'ils ne soient expulsés par le ministère de l'Intérieur vers le Maroc. C'est le cas de la la Confédération général du Travail qui invite le gouvernement Sanchez à accorder aux deux rifains l'asile politique, conformément au premier article de la Convention de Genève de 1951 sur la protection des réfugiés. Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, le syndicat dit craindre qu'ils soient «torturés» de retour Maroc. La même demande a été revendiquée sur Twitter par Dina Bousselham, la directrice du média «Ultima Hora» lancé l'année dernière par Podemos. Pour mémoire, l'ancienne secrétaire d'Etat à la Migration, Conseulo Rumi, avait déclaré en octobre 2018 à Rabat que «les habitants du Maroc ne bénéficient pas d'asile ou de refuge. Nous savons que la majorité soumet leur demande pour éviter l'expulsion. Nous allons les traiter avec toutes les garanties mais de manière accélérée».