La ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville, Nouzha Bouchareb a indiqué, mardi, que son département se penche sur la révision des mécanismes de conventionnement relatifs au logement social et à celui destiné à la classe moyenne. Lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers, la ministre a précisé que la révision vise à soutenir le pouvoir d'achat des bénéficiaires en offrant des solutions innovantes et de nouveaux modes de financement à même de favoriser l'accès au logement, selon des conditions souples et adéquates. La révision des mécanismes de logement et des programmes qui ciblent la classe moyenne fait partie des principales priorités de son ministère, a-t-elle affirmé. Les nouveaux programmes devraient offrir des solutions innovantes et de nouveaux modes de financement pour rendre l'accès au logement plus flexible et adéquat pour les familles à revenu moyen, a ajouté Bouchareb. En revanche, le ministre a présenté un bilan positif des autres programmes de logement au Maroc, orientés vers les ménages à faibles revenus. Elle a rappelé le lancement d'un programme en 2008 pour offrir un logement «décent» aux personnes résidant dans les bidonvilles du Maroc. Le programme ciblait également les Marocains vivant dans des maisons susceptibles de s'effondrer. L'initiative offrait des logements aux familles à faible revenu pour le prix de 140 000 dirhams. En août 2020, le programme a permis la création de 28053 nouveaux logements. En 2010, le Maroc a lancé un deuxième programme de «logement social». L'initiative concernait les familles à revenu faible ou moyen qui ne possèdent pas de maison. Il proposait de petits appartements économiques au prix de 250 000 dirhams. En août dernier, le programme avait aidé 496 603 familles marocaines à devenir propriétaires. Selon Bouchareb, les programmes ont considérablement réduit l'impact de la crise du logement au Maroc. Ils ont contribué à réduire le déficit de logements du pays de 2,1 millions d'unités à 400 000. La ministre a également présenté les projets de son département dans les zones rurales, assurant que les programmes ne couvrent pas uniquement les villes marocaines. Elle a rappelé la signature de 32 conventions différentes pour la construction de logements économiques dans les zones rurales du Maroc. Les conventions disposent d'un budget global de 280 millions de dirhams, dont 120 millions de dirhams sur le budget du ministère. À ce jour, les initiatives en milieu rural ont permis de construire 57 000 appartements économiques, ainsi que 1 470 logements pour les Marocains en situation de précarité.