La demande étrangère adressée au Maroc se serait infléchie de 18% au deuxième trimestre 2020, dans le sillage du repli du commerce mondial des biens, indique le Haut-Commissariat au plan (HCP). Dans le sillage du repli du commerce mondial des biens, la demande étrangère adressée au Maroc se serait infléchie de 18% au deuxième trimestre 2020. Dans ce contexte, les exportations, en volume, auraient reculé de 25,1%, au lieu de -3,1% un trimestre plus tôt, pénalisées par le repli des expéditions de la plupart des secteurs, en particulier de l'automobile, du textile et cuir et de l'aéronautique. Les importations se seraient, pour leur part, infléchies de 26,7%, impactées par le recul des achats des biens d'équipement, des produits énergétiques, des biens de consommation, des produits bruts et des demi-produits. En revanche, les importations des biens alimentaires se seraient orientées à la hausse, alimentées par les achats des céréales, des aliments de bétail et du sucre. Réduction de la demande intérieure Pâtissant des effets de la crise sanitaire du COVID-19, la demande intérieure aurait contribué négativement à la croissance au deuxième trimestre 2020. La consommation des ménages, en volume, se serait repliée de 6,7%, en variation annuelle, au lieu de +1,4% au trimestre précédent. Cette baisse aurait, particulièrement, concerné les dépenses des ménages en biens manufacturés, notamment celles de l'habillement et d'équipement ainsi que celles du transport, de la restauration et de loisirs. Les dépenses en biens alimentaires auraient conservé leur rythme de croissance tendanciel. La consommation des administrations publiques se serait, à l'inverse, affermie de 6%, portée par la hausse des dépenses de fonctionnement et des services sociaux. Quant à l'investissement, son évolution aurait été sensiblement tempérée par le ralentissement de l'investissement en produits industriels et le renforcement de l'atonie de l'investissement immobilier, dans un contexte d'arrêt des unités de production et de fort déstockage des entreprises. En variation annuelle, la baisse de l'investissement aurait atteint -49,4% au deuxième trimestre 2020, au lieu de -4,8% un trimestre plus tôt.