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(Billet 187) – L'alcool au Maroc entre la dive et la récidive...
Publié dans PanoraPost le 22 - 10 - 2019

Les deux débats sur les libertés individuelles et la loi de finances conduisent à une discussion sur la consommation d'alcools au Maroc. Comme pour nombre de choses, l'ingestion de boissons alcoolisées est interdite au Maroc, pour les Marocains musulmans… qui en rigolent beaucoup après avoir levé le coude, le gosier tiraillé entre le hips et les chips.
Il n'existe pas un seul Marocain (musulman) qui ne connaît pas par cœur cette facétieuse tirade juridique : « Il est interdit à tout exploitant d'un établissement soumis à licence de vendre ou d'offrir gratuitement des boissons alcooliques ou alcoolisés à des Marocains musulmans » (texte du 17 juillet 1967, publié au Bulletin Officiel n°2856). C'est sans doute pour mettre de la bonne humeur dans lesdits établissements !
Les chiffres, d'abord… nous autres, Marocains, descendons chaque année 103 millions de litres de bière, 38 millions de bouteilles de vins et 14 millions de bouteilles d'autres liqueurs ; ce n'est certes pas la Russie ou l'Espagne, mais c'est pas mal ! Or non, ce ne sont pas les Marocains musulmans qui boivent tout cela, puisque la loi et la foi l'interdisent, voyons… Et du fait que les Marocains du monde, en villégiature au bled durant l'été, sont musulmans, ils ne boivent pas non plus. Quant aux touristes étrangers, le plus souvent désargentés ou peu nantis, ils ne se soulent que modérément.
Ce sont donc les 80.000 étrangers recensés qui sifflent ces 52 millions de bouteilles et 103 millions de bières, avec une moyenne de 1937 bouteilles par an, soit 5,3 par jour ! Absurde ? Oui, absolument. La preuve en est que les alcootests sont pratiqués sur tant de nos compatriotes coreligionnaires, avec une tolérance de 0,1 mg, correspondant à moins d'un verre. Continuons en Absurdie, et supposons qu'un individu boive un demi-verre et que contrôlé, il est donc en règle… que diable fait-on de la loi de 1967 ? (Soit dit en passant, il faut 3 à 4 heures -peut-être un peu plus – pour éliminer l'alcool du sang, ce qui est loin des 40 jours avant ramadan…). Etat et citoyens se renvoient la balle, entre les boniments tortueux des uns et les arguments spiritueux des autres.
Plus encore : l'Etat tire de substantielles, bénéfiques et bienvenues ressources de cette consommation d'alcools, car en plus des 10.000 emplois de la filière, il engrange environ 1,5 milliard de DH par an (plus pour 2020), et c'est un gouvernement PJD qui rafle la mise, malgré les colères à la Joe Dalton de certains de ses membres quand on leur cause alcool. Avec de pareilles contradictions, on pourrait penser que le Maroc officiel a un peu trop forcé sur la dive… et récidive régulièrement en enchaînant les interdits.
Résumons : il est interdit de forniquer, on fornique… il est interdit de boire de l'alcool, on en boit… il est interdit d'avorter, on avorte… il est interdit de fumer du shit, on en fume… Et si le gouvernement, qui manie si couramment la langue de bois, s'interdisait d'interdire, au moins avant de réfléchir ? Hips.


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