A la suite de la démission de Christine Lagarde de la direction générale du Fonds monétaire international (FMI) pour prendre la présidence de la Banque centrale européenne (BCE), la Bulgare Kristalina Georgieva devient la nouvelle directrice générale du FMI. Le 5 septembre 2019, le FMI a supprimé sa règle édictée en 1951 interdisant la nomination à sa direction générale d'un candidat ayant 65 ans ou plus et la poursuite de ses fonctions au-delà de 70 ans. Vingt jours plus tard, Kristalina Georgieva, 66 ans, est nommée au poste de directrice générale de l'institution. Qui est Kristalina Georgieva ? Avant de poser ses valises au FMI pour cinq ans, durée de son mandat, Kristalina Georgieva a parcouru différentes institutions économiques. Titulaire d'un doctorat en sciences économiques et d'une maîtrise en économie politique et sociologie, Kristalina Georgieva a commencé sa carrière en tant que professeure agrégée dans son pays natal, la Bulgarie. Elle troque en 1993 sa casquette d'universitaire pour la Banque mondiale dans laquelle elle est spécialiste tour à tour de l'environnement, du développement social en Asie de l'Est et du développement durable. Toujours à la Banque mondiale puisqu'elle y reste durant 17 ans, elle répond aussi aux titres de directrice pour la fédération de Russie, de vice-présidente et de secrétaire. De janvier 2017 jusqu'à sa nomination au FMI, elle est même directrice générale de la Banque. Durant les années 2010, Kristalina Georgieva fait un détour par la Commission européenne, en tant que vice-présidente et commissaire chargée de la coopération internationale, de l'aide humanitaire et de la réponse aux crises. La nouvelle directrice générale entrera officiellement en fonction le 1er octobre, dans un contexte économique morose, « où la croissance économique mondiale continue de décevoir, où les tensions commerciales persistent et où l'endettement se situe à un niveau record », selon ses mots. En plus de prévenir les crises et de faire face au ralentissement économique mondial, Kristalina Georgieva entend « s'attaquer à des questions telles que les inégalités, les risques climatiques et les bouleversements technologiques ». Son expérience devrait donc être un atout pour les enjeux à venir !