L'ONG SOS Méditerranée a exhorté les Etats européens à mettre en place un mécanisme de débarquement pérenne, alors que s'ouvre, lundi à la Valette, un sommet réunissant les ministres de l'Intérieur de cinq pays de l'Union Européenne pour discuter d'un mécanisme durable de répartition des migrants, un dispositif visant à mettre fin aux négociations au cas par cas à chaque sauvetage opéré en Méditerranée. L'Organisation, basée à Marseille (France), a affirmé suivre « avec attention » la volonté d'une coalition d'Etats européens élaborant une approche coordonnée pour prendre en charge les personnes secourues en mer. « Réunis aujourd'hui à La Valette, les ministres de l'Intérieur ont l'opportunité d'exprimer leur solidarité avec les états côtiers, et de mettre en place un mécanisme partagé, prévisible et pérenne de débarquement, conforme à ce que requiert le droit maritime et international », a estimé SOS Méditerranée, dans un communiqué, affirmant qu' « il s'agirait là d'un premier pas vers une amélioration de la situation en Méditerranée centrale, où trop de gens continuent de mourir en raison du manque de navires dédiés au sauvetage, et de l'absence de coordination des opérations de recherche et sauvetage ». Selon l'ONG, « la pratique récurrente des Etats européens, qui négocient la relocalisation des personnes secourues en mer au cas par cas et pendant des jours, avant de les autoriser à débarquer, est inacceptable et en totale contradiction avec le droit maritime et international ». L'Organisation humanitaire a par ailleurs annoncé que l'Italie a autorisé le débarquement de 182 migrants secourus en Méditerranée. L'Ocean Viking, navire humanitaire de sauvetage affrété par SOS Méditerranée et opéré en partenariat avec Médecins Sans Frontières (MSF), a reçu dimanche soir, l'instruction des autorités italiennes de se diriger vers Messine (Italie) pour débarquer 182 rescapés. C'est la deuxième fois en une semaine que les autorités italiennes ouvrent un port à des personnes vulnérables secourues en Méditerranée centrale par un navire humanitaire de sauvetage, affirme SOS Méditerranée qui a salué la décision des autorités italiennes. « Bien que celle-ci survienne après plusieurs jours d'attente, elle met fin à une souffrance inutile et répond aux exigences du droit maritime et international, qui stipule qu'un sauvetage prend fin lorsque les personnes secourues sont débarquées en lieu sûr », indique l'Organisation.