Le Career Center de la formation professionnelle de Casablanca, à l'Office de la Formation professionnelle et de la Promotion du Travail ISTA Hay Hassani, a organisé un « Speed Recruitment », événement dédié au recrutement des jeunes lauréats et candidats stagiaires qui ont bénéficié des formations du Career Center. Cette rencontre entre les jeunes et les entreprises a eu lieu le 23 avril 2019, au Career Center de l'Institut Spécialisé de Technologie Appliquée Hay Hassani 1 à Casablanca. Nadia Abidi, directrice du centre Career Center, Hay Hassani explique que « le Career est une initiative faite avec le ministère de l'éducation nationale et de la formation supérieure et l'USAID. L'objectif est d'aider les jeunes à être « employable » en les aidant avec des ateliers en soft skills et des ateliers en technique de recherche d'emploi ». Le « Speed recrutement » est une première pour l'USAID ainsi que pour le centre de carrière de Hay Hassani, l'objectif de cette opération est la mise en relation des jeunes lauréats qui sont à la recherche d'emploi et les entreprises recruteurs qui sont elles aussi à la recherche de profils. Cette initiative a vu la participation d'une dizaine d'entreprises de différents secteurs, disposant d'offres réelles de stages ou d'emplois. Celles-ci seront présentes pour conduire des entretiens d'embauche avec les jeunes issus de différentes filières (commerce, vente, IT, industrie, services…). Sur le format du « Speeding Recruiting », chaque candidat disposera de cinq minutes par entretien pour convaincre les recruteurs. Pour y arriver, « la méthode de simulation a été observé aux Etats-Unis à Washington, où le jeune doit être capable de « vendre » ses compétences en 5 mn. Et pour ce cas précis, il y aura onze jeunes qui vont s'installer devant les entreprises et la présentation sera fait en 5 minutes. Et à partir de cela les entreprises auront une base de données des jeunes à la recherche d'emploi », a souligné madame Abidi. « Le programme USAID Career Center est un programme qui a pour objectif d'améliorer l'employabilité des jeunes et de les accompagner dans leur transition d'éducation au marché de l'emploi à même répondre aux besoins des entreprises et du secteur privé en matière de compétence et contribuer à sa compétitivité. », déclare Nadia Amrani, spécialiste en développement et représentante de l'USAID au Maroc Les Career Centers conduisent de nombreuses actions dans ce sens, notamment des salons de l'emploi mais aussi des petits déjeuners débats sectoriels avec les entreprises pour mieux répondre à leurs besoins en compétences et des opérations de profilage pour appuyer les entreprises dans la sélection de jeunes pour des postes ou des stages. Diplômé technicien spécialisé en usinage sur machine et commande numérique à l'Institut Spécialisé des Métiers de l'Aéronautique et de la Logistique aéroportuaire à Nouaceur, le jeune Belkouki Adnane, âgé de 22 ans est d'avis que « le speed recrutement est une bonne chose pour la nouvelle génération étant donné qu'il facilite l'employabilité des jeunes ». A propos de l'activité du jour, il déclare la trouver « très intéressante, d'autant plus qu'elle facilite le recrutement futur ». A ce jour, plus de 175.000 jeunes marocains, étudiants des universités ou stagiaires de la formation professionnelle, ont bénéficié des services des six Career Centers pilotes et du Career Center virtuel, conçus et mis en œuvre par l'Agence Américaine pour le Développement International (USAID) et le Ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Implantés dans trois villes du Royaume – Casablanca, Tanger et Marrakech –, les Career Centers offrent des services personnalisés aux jeunes pour les aider dans leur transition de la formation vers l'emploi et améliorer leur employabilité. Ces services sont dispensés par une équipe de conseillers carrière spécialement formés et recrutés pour ces centres : bilans d'orientation, outils de diagnostic pour aider les jeunes à découvrir leur potentiel, cours de préparation à l'emploi, formations aux compétences non techniques (soft skills), information sur les secteurs porteurs et les parcours professionnels, mise en relation avec les employeurs à travers des programmes de conférences, visites, stages et immersions dans l'entreprise. Pour madame Amrani représentante de l'USAID, « ce programme a été une expérience pilote pour établir 6 centres physiques et une plateforme virtuelle qui offre les mêmes services. Et en ce moment on est dans la phase de pérennisation et de généralisation de ce model dans sa dernière année du programme qui a été un programme de 5 ans avec 24 millions de dollars qui avait pour objectif de toucher 100.000 jeunes et d'établir 60 partenariats publics/privés avec les secteurs privés ». Continuant sur les résultant de ce programme, Nadia Amrani estime qu' « à ce jour on a touché presque 200 jeunes, c'est-à-dire , qu'on a doublé notre objectif et on est à plus de 206 partenariats publics/privés. Et ce programme, là dans sa phase de généralisation va certainement contribuer et soutenir les efforts de la feuille de route récemment présenté par le ministère au Roi et qui aspire à mettre en place des cités et des métiers ». L'effet inducteur de ce programme découle d'une analyse d'évaluation où « nous avons trouvé une inadéquation entre les offres de compétence et les besoins du secteur privé », précise Madame Amrani. « L'objectif c'est donc de réduire ce gap entre les deux et d'établir un modèle à l'instar du model américain. En mettant ces centres en place, nous améliorons aussi l'employabilité des jeunes à travers les soft skills, pour orienter les étudiants dans leur choix de carrière et les rapprocher aussi au secteur privé », a-t-elle déclaré.