Malgré un entretien, mercredi, avec les dirigeants républicains et démocrates du Congrès, Donald Trump campe sur ses positions au sujet du mur frontalier et prévient que la paralysie de l'administration américaine pourrait durer longtemps. Toujours pas d'accord en vue : au 12e jour du shutdown, mercredi 2 janvier, Donald Trump s'est montré inflexible sur le mur qu'il veut édifier à la frontière avec le Mexique et pour lequel il réclame 5 milliards de dollars. Ses adversaires démocrates ont pour leur part réaffirmé leur refus catégorique de le financer. Les administrations resteront partiellement fermées « aussi longtemps qu'il le faudra », a déclaré Donald Trump, disant craindre que la situation dure « un certain temps encore ». À l'issue d'une réunion à la Maison Blanche, Chuck Schumer, chef des sénateurs démocrates, a déploré que le président et les élus républicains prennent les Américains en otage. Le chef de file de la minorité républicaine à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a de son côté annoncé que le président avait convié ses invités à revenir vendredi à la Maison Blanche pour trouver une solution à la crise. « Nous savons que nous avons un défi avec la frontière. Nous voulons régler ce problème, nous voulons faire en sorte de rouvrir les administrations et je pense qu'en fin de compte, le président, à l'entendre, veut résoudre cette question lui aussi », a-t-il déclaré. « Je reste prêt à travailler avec les démocrates », a tweeté le président américain en fin de journée. Les démocrates présentent un texte À la veille de la mise en place du nouveau Congrès - le 116e de l'Histoire - où les démocrates contrôleront désormais la Chambre des représentants, l'enjeu est important. Les démocrates présenteront jeudi un texte que l'équipe Trump a par avance rejeté. Nancy Pelosi, prochaine « speaker » démocrate de la Chambre des représentants, a en effet proposé d'adopter les budgets de la plupart des administrations jusqu'au 30 septembre tout en ne finançant que jusqu'au 8 février le budget sensible du département de la Sécurité intérieure, qui supervise notamment la sécurité des frontières. Mais Sarah Sanders, porte-parole de l'exécutif américain, a d'ores et déjà averti que cette démarche était vouée à l'échec car « elle ne garantit pas la sécurité aux frontières » et « place les besoins d'autres pays au-dessus » de ceux des citoyens américains. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a annoncé qu'il attendrait désormais d'être certain qu'un texte puisse passer les deux chambres puis être promulgué par Donald Trump avant de le soumettre au vote. Les républicains ont toujours le contrôle du Sénat, mais toute loi budgétaire devant être adoptée par 60 voix sur 100 à la chambre haute, ils ne peuvent se passer des démocrates.