Le Maroc peut jouer un rôle unique dans « l'Initiative Ceinture et Route » et constitue une plate-forme idéale pour les entreprises chinoises à la recherche de nouveaux marchés, a déclaré l'ambassadeur de Chine au Maroc, Li Li. « L'initiative offre une bonne opportunité pour le développement des relations sino-marocaines, qui constituent une partie importante de la coopération entre la Chine et les pays arabes », a déclaré le diplomate dans une récente interview à l'agence Xinhua. Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC), prévu les 3 et 4 septembre à Beijing. L'initiative, proposée par la Chine en 2013, vise à construire un réseau de commerce et d'infrastructures qui reliera l'Asie, l'Afrique et l'Europe le long des anciennes routes commerciales de la Route de la soie. En 2017, le Maroc et la Chine ont signé un protocole d'accord visant à promouvoir «l'Initiative Ceinture et Route», devenant ainsi le premier pays du Maghreb à mettre un tel document à l'encre. L'ambassadeur chinois a souligné que les relations «amicales» entre les deux pays ont considérablement augmenté ces dernières années, notamment après la visite historique du Roi Mohammed VI à Beijing en 2016 et la mise en place d'un partenariat stratégique bilatéral. Selon Li, le potentiel d'approfondissement de la coopération économique et commerciale entre la Chine et le Maroc est énorme, à un moment où les industries automobile, aérospatiale, textile et autres du Maroc entrent dans une nouvelle phase de développement. « La coopération entre la Chine et le Maroc met l'accent sur le bénéfice mutuel et le développement commun. Je suis confiant dans la perspective d'une coopération future entre la Chine et le Maroc », a déclaré l'ambassadeur chinois. La Chine est devenue le troisième partenaire commercial du Maroc. Le commerce bilatéral en 2017 s'est élevé à 3,8 milliards de dollars américains. «L'environnement économique favorable aux investisseurs du Maroc, sa situation géographique favorable, sa culture sociale confortable et son écologie politique stable ont incité de plus en plus d'entreprises chinoises à investir dans ce pays d'Afrique du Nord», a déclaré l'ambassadeur. Depuis que la politique marocaine d'exemption de visa pour les citoyens chinois a été mise en place en juin 2016, le nombre de touristes chinois au Maroc a augmenté rapidement. Près de 120 000 touristes chinois ont visité le Maroc en 2017, selon le bureau de l'Office marocain du tourisme en Chine. Au cours des cinq premiers mois de cette année, le nombre de touristes chinois en visite au Maroc a atteint 100 000. Li a indiqué que l'augmentation du nombre de touristes chinois avait non seulement apporté des devises au Maroc pour aider son économie, mais avait également favorisé la compréhension mutuelle entre les deux peuples. L'ONU approuve « l'Initiative Ceinture et Route » Bien gérée, l'initiative « Ceinture et Route » pourrait réduire considérablement les coûts de faire des affaires aussi bien pour la Chine que pour l'Afrique tout en renforçant leurs liens, a indiqué jeudi à New York une haute responsable des Nations Unies. L'histoire de la coopération en matière de développement entre la Chine et l'Afrique remonte à longtemps et s'est beaucoup intensifiée ces dix dernières années. Le commerce, les investissements directs et les prêts de la Chine en Afrique se sont multipliés, a souligné Ahunna Eziakonwa, administratrice et directrice du Bureau Régional pour l'Afrique du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Selon Mme Ahunna, le partenariat sino-africain pourrait être utilisé pour éliminer les obstacles et contraintes au développement de l'Afrique. Les mauvaises infrastructures, la dépendance excessive à l'égard des produits de base, la faible productivité agricole et les faibles investissements dans les capacités technologiques font partie des contraintes entravant le développement inclusif de l'Afrique, a souligné l'officielle de l'ONU. Des infrastructures de qualité sont nécessaires pour s'orienter vers l'industrialisation, créer des emplois pour les jeunes et les femmes au chômage et combler le fossé de développement entre les zones rurales et urbaines, a-t-elle poursuivi. « L'Afrique doit utiliser son partenariat avec la Chine pour exploiter le développement des infrastructures de qualité dans les domaines tels que les routes, les chemins de fer, les télécommunications et l'énergie afin d'accroître la connectivité et l'intégration régionales », selon elle. « Pour que le partenariat soit gagnant-gagnant, il doit être guidé par les priorités de développement national des pays africains, le Programme de Développement des Infrastructures pour l'Afrique (PIDA) et l'Agenda 2063 », a-t-elle insisté. La coopération sino-africaine devrait également prendre en considération le fardeau de la dette qui pourrait entraver la croissance générale et le développement au fil du temps.