La promotion de l'usage de l'énergie solaire en agriculture cible une superficie cultivée estimée à 100.000 ha, répartie sur toutes les régions du pays, a indiqué mardi 8 août le ministre de l'Energie, des Mines et du Développement durable Aziz Rebbah, en réponse aux questions orales des représentants, à la Chambre du même nom, concernant la politique gouvernementale visant à trouver des alternatives à l'utilisation du gaz butane en agriculture. Dans ce sens, le programme, portant sur la subvention du pompage solaire utilisé dans ce secteur, est l'un des axes de la stratégie nationale de l'efficacité énergétique à l'horizon 2030, présentée le 22 juin 2017 lors du Conseil du gouvernement, en vue de limiter l'usage du gaz butane subventionné par l'Etat et diminuer la facture énergétique. Les mécanismes de financement de ce programme ont été effectivement discutés, dans le cadre des réunions de travail tenues entre le ministère de l'Energie, des Mines et du Développement durable, le ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, l'Agence marocaine de l'efficacité énergétique (AMEE) et le ministère de l'Economie et des Finances. La stratégie nationale de l'efficacité énergétique à l'horizon 2030 sera prochainement présentée au Conseil des ministres pour son approbation. Pour rappel, une convention a été signée en 2013 entre le ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, l'ADEREE (AMEE actuellement) et le Crédit agricole du Maroc, dans le but d'accorder une subvention ne dépassant pas 75.000 DH pour chaque agriculteur, pour une superficie de moins de 5 ha, tandis qu'un budget de 400 MDH a été alloué pour l'exécution de ce programme, dont 100 MDH accordés par le Fonds de développement énergétique et l'AMEE, alors que 300 MDH ont été débloqués par le Fonds de développement agricole. Aziz Rebbah a assuré que tous ces projets permettront au Maroc de réduire sa dépendance énergétique à l'étranger, de répondre à la demande croissante en énergie et d'exploiter des ressources alternatives, susceptibles de lui épargner les fluctuations énergétiques dans le marché mondial.