Cela fait une semaine que le roi Mohammed VI a reçu Abdelilah Benkirane, chef du PJD, et l'a chargé de former le prochain gouvernement. Et depuis, les rumeurs, bruissements, et même crissements, remuent les réseaux sociaux et le landerneau politique. Que fait le PAM, que deviendra le RNI, comment réagiront Istiqlal et USFP ? Pour ces deux dernières formations, les choses devraient s'éclaircir ce lundi 17 octobre. En effet, après plusieurs informations contradictoires sur la volonté de Chabat de s'allier avec le PJD, ou non, le Comité exécutif du parti se réunira ce lundi 17 octobre pour prendre une décision. Et aussitôt après, une réunion conjointe des bureaux politiques de l'Istiqlal et de l'USFP se tiendra. Les deux formations de la défunte Koutla démocratique devront raccorder leurs violons. Le problème est que selon les premières informations, le secrétaire général de l'Istiqlal Hamid Chabat et le président du Conseil national de l'USFP Habib Malki convoitent la présidence de la Chambre des représentants. Ce serait là une condition d'adhésion à la nouvelle majorité. Ensuite, une fois cette situation réglée et le choix porté sur l'un ou l'autre des dirigeants, il restera à savoir ce qu'en pense Benkirane et le PJD, qui verrait bien un des ses dirigeants accéder au perchoir. Il reste également à éclaircir les choses du côté du RNI, et de l'UC, les deux formations ayant décidé de fusionner leur groupe parlementaire, désormais formé de 56 députés. Sachant que le PPS est d'ores et déjà allié au PJD (les deux totalisant 137 élus), et que le MP semble aller dans la direction d'une reconduction de la coalition avec le PJD, ce dernier réunirait alors 164 parlementaires, et ne serait qu'à 34 sièges de la majorité absolue de 198 députés. S'il confirme l'alliance avec le MP, Abdelilah Benkirane pourrait alors jouer les deux blocs USFP-Istiqlal et RNI-UC l'un contre l'autre. Il reste au moins un mois pour cela, sachant que selon des informations convergentes de l'ensemble des acteurs politiques, il ne devrait pas y avoir de gouvernement avant la fin de la COP22, soit le 17 novembre. Dans l'attente, la grande inconnue reste Ilyas el Omari, bien silencieux depuis le 7 octobre, mais dont le silence médiatique n'a de résonnance que dans son activité en coulisses…