Pour le Conseil de gouvernement de ce vendredi 24 juin sont prévus quatre projets de lois portant sur les énergies renouvelables et sur Masen, l'Agence marocaine d'énergie solaire. L'organisme dirigé par Mustapha Bakkoury, par ailleurs président de la Région Casablanca-Settat, se restructure, se réorganise et change de nom. Le 26 décembre 2015, le roi Mohammed VI avait donné ses instructions pour que l'agence Masen, assure le pilotage de l'ensemble des activités liées aux énergies renouvelables, à savoir le solaire, l'éolien et l'hydroélectrique. Quatre projets de lois ont donc été discutés lors du Conseil du gouvernement du vendredi 24 (tenu le lendemain du rendez-vous hebdomadaire habituel en raison d'un Conseil de ministres ce jour-là), notamment le projet de loi modifiant et complétant l'article 2 du dahir portant sur la création de l'Office national de l'Eau et de l'Electricité (ONE), qui officialisera le transfert des énergies renouvelables à Masen. L'agence changera aussi de nom et deviendra l'Agence marocaine des énergies renouvelables. L'actionnariat changera aussi. Jusque-là, l'Etat, l'ONEE, la société d'investissements énergétiques et le Fonds Hassan II détenaient chacun 25% du capital de Masen. Aujourd'hui, l'ONEE possèdera 50%, l'Etat et la SIE 25% chacun. Les investissements prévus à l'horizon 2020 seront de 200 milliards de DH. Cela servira à atteindre l'objectif que s'est assigné le Maroc lors de la COP21 à Paris, à savoir la production de 52% de sa capacité électrique en énergie renouvelable d'ici 2030, et 42% en 2020. Dans le cadre de cette restructuration, les biens meubles et immeubles de l'ONEE affectés aux énergies renouvelables seront transférés à la nouvelle institution, de même que les personnels opérant dans ce secteur. Finie donc Masen, bienvenue à AMER.