Le patron de la holding Corall, actionnaire principal de la Samir, s'est dit prêt à injecter de l'argent frais dans les comptes de la raffinerie si la procédure de liquidation est annulée. La cour d'appel devra se prononcer sur cette nouvelle proposition de Mohamed al-Amoudi lors de la prochaine audience, programmée le 18 mai. Al-Amoudi n'en est pas à sa première déclaration du genre puisqu'en septembre dernier, il s'était engagé à mettre près d'un milliard de DH dans les comptes de la raffinerie en déconfiture. Cette fois, c'est son avocat Me Abdelkbir Tabih qui a exprimé l'engagement, devant une cour de justice qui s'est prononcée pour la liquidation, alors même qu'al-Amoudi souhaiterait une procédure de redressement. L'avocat a bien précisé cette fois que l'engagement est solennel puisque présenté devant des juges. L'entreprise est grevée de dettes, estimées au total à 44 milliards de DH, dont 13 milliards pour le compte de l'Etat (impôts et douanes). La situation a dépassé le cadre judiciaire et entrepreneurial, puisque Transparency Maroc a dénoncé un cas de mauvaise gestion, et que la procédure de privatisation de cette raffinerie, la seule du Maroc, est également mise en doute. Réponse, donc, le 18 mai… mais les syndicats craignent qu'il ne s'agisse là que d'une énième tentative du cheikh de jouer le temps. Ils ne sont pas forcément pour la liquidation, puisque ce sont quelques 5.000 emplois qui seraient alors menacés.
