Les représentants des Etats adhérant au Pacte mondial sur les migrations et ceux d'organisations internationales ont insisté, mardi à Marrakech, sur l'importance de nouer des partenariats aux niveaux bilatéral, régional et multilatéral, qui soient structurés et efficaces dans le but de relever le défi migratoire. Partant du fait qu'aucun pays ne peut relever seul les enjeux et défis de la migration, des partenariats structurés, efficaces et utiles à toutes les parties, dans le respect du droit international, sont essentiels afin de trouver des solutions ciblées aux problèmes migratoires, ont souligné les participants à un Dialogue sur « Les partenariats et les initiatives novatrices pour l'avenir » tenu dans le cadre de la Conférence intergouvernementale sur la migration qui se déroule à Marrakech. C'est pour la première fois que le monde entier prend conscience de l'ampleur du phénomène migratoire, d'où l'importance de travailler ensemble pour apporter la meilleure réponse en faisant participer à la gouvernance des migrations les migrants, les diasporas, les institutions nationales, les autorités locales, la société civile, les milieux universitaires, le secteur privé et les médias…, ont-ils estimé. De tels partenariats permettront d'apporter aux migrants qui sont en situation de vulnérabilité, quel que soit leur statut, le soutien nécessaire à toutes les étapes de leur migration, par des mesures d'identification et d'assistance et par la protection de leurs droits fondamentaux, ont-ils relevé. Le phénomène migratoire est indissociable de la nature humaine. L'Homme migre depuis la nuit des temps, alors l'adoption des politiques migratoires restrictives et la construction des mures face à la libre circulation des personnes ne pourra jamais résoudre ce problème, ont-ils souligné. → Lire aussi : Le Pacte mondial sur les migrations, "une réussite de portée historique" En effet, ces politiques « inhumaines » n'empêchent pas les personnes d'immigrer, c'est un phénomène naturel, mais par contre elles encouragent et renforcent les réseaux de trafic des migrants et fragilisent davantage les personnes les plus vulnérables, ont-ils déploré. Les participants à ce Dialogue se sont félicité par ailleurs du fait que le Pacte mondial pour les migration promeut la création de vastes partenariats multipartites, pour que la question des migrations soit traitée sous tous ses aspects, notant que ce texte historique a placé l'être humain au centre de son approche. L'adoption de ce pacte consolide la coopération et le partenariat visant à améliorer la situation des migrants, favoriser des conditions propices au travail décent et prévenir la maltraitance et l'exploitation, ont-ils indiqué, soulignant la nécessité de créer des opportunités dans les pays d'origine. « La migration doit être un choix et non pas une obligation », ont-ils conclu. Ce Dialogue s'inscrit dans le cadre des travaux de la deuxième journée de la Conférence intergouvernementale sur la migration, marquée par l'adoption formelle du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Approuvé le 13 juillet dernier par les Etats membres sous l'égide de l'Assemblée générale des Nations-Unies, le Pacte de Marrakech a été salué comme « une réalisation importante » et un document complet visant à mieux gérer les migrations internationales, à relever leurs défis et à renforcer les droits des migrants tout en contribuant au développement durable.