La confédération sud-américaine de football (CONMEBOL) a décidé, mardi, que la finale retour de la Copa Libertadores entre Boca juniors et River Plate, se jouera hors de l'Argentine le 8 ou 9 décembre prochain. Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion entre le président de cette instance, Alejandro Dominguez, et les présidents de Boca Juniors et de River Plate, la Conmebol a déclaré que cette rencontre, qui devait se jouer samedi dernier avant d'être reportée en raison d'une attaque menée par les supporters de River contre le bus qui transportait les joueurs de Boca vers le stade Monumental, se jouera le 8 ou le 9 décembre prochain, dans un lieu qui sera décidé ultérieurement. Selon le document, il serait préférable que ce match ne se joue pas sur le territoire argentin. Lors d'une conférence de presse, le patron de la Conmebol a déclaré que « les conditions nécessaires ne sont pas réunies » pour que cet événement régional du football se déroule en Argentine, en ajoutant que la violence « ne fait pas partie du football ». Dimanche dernier, l'instance sportive sud-américaine avait décidé de reporter la finale retour que devaient jouer les deux clubs rivaux de Buenos Aires, suite à de nouvelles violences après celles qui se sont produites samedi. La réunion d'Asuncion s'est déroulée dans une atmosphère de tension, en particulier après que Boca eut réclamé l'application des règles du jeu à son rival, River, dont les supporters ont attaqué les joueurs de Boca. Il s'agit de sanctions très sévères dont la disqualification de River et le sacre de Boca en tant que champion de cette compétition sportive similaire à la Champion's League. Il y a trois ans, la Conmebol avait pris la décision de disqualifier Boca après qu'un fan ait attaqué les joueurs de River avec du spray au poivre, lors d'une rencontre comptant pour les quarts de finale de la Copa Libertadores. Le premier match entre les deux équipes remonte à 1913 et s'est soldé par la victoire de River Plate sur le score de 2-1, mais Boca compte 88 victoires contre 81 victoires pour Boca et 78 matches nuls. Samedi, à quelques minutes du début de la finale retour de la Copa Libertadores, un groupe de fans de River Plate a jeté des pierres et d'autres objets sur le bus de Boca, aux abords du stade Monumental, brisant plusieurs vitres et blessant plusieurs joueurs, dont deux ont dû être transférés à l'hôpital pour recevoir des soins. Par la suite, la situation a dégénéré en violents affrontements entre la police et les fans de River Plate aux alentours du stade, où un groupe de supporters a lancé des pierres et des bouteilles de verre contre les agents de sécurité. La police a répliqué avec du gaz lacrymogène et même des balles en caoutchouc. Cinquante-six personnes ont été arrêtées à la suite de ces violences et actes de vandalisme, qui n'ont pas épargné les voitures, dont plusieurs ont été détruites et dévalisées. Dans le sillage des violences qui se sont produites, le 24 novembre dernier aux alentours du stade Monumental, le ministre de la justice et de la sécurité du gouvernement de la province de Buenos Aires, Martin Ocampo, a présenté sa démission. L'annonce a été faite, lors d'une conférence de presse, par le chef du gouvernement autonome de Buenos Aires, Horacio Larreta, qui a indiqué que Diego Santili, occupera les fonctions du ministre démissionnaire. Le match aller de la Copa Libertadores, qui devait se dérouler samedi le 10 novembre a été reporté au lendemain en raison de pluies qui ont rendu impraticable la pelouse du stade la Bombonera, fief de Boca Juniors. Cette finale aller s'est soldée par égalité deux buts partout. Cette finale de la Copa Libertadores est la dernière qui se joue par match aller et retour. A compter de la prochaine édition, elle sera disputée en une seule rencontre programmée à Santiago du Chili pour l'année 2019.