Le Projet de Loi de Finances 2019 stipule dans son article 5, une possible augmentation des prix de certaines cigarettes au Maroc. Ces prix peuvent atteindre de nouveaux records. Commentée par l'opposition, cette augmentation pourrait pousser les Marocains à s'orienter vers le marché noir pour acheter des cigarettes à moindre coût, en raison de l'absence de taxes, ce qui aurait pour conséquence de faire baisser les recettes fiscales. C'est un secret de polichinelle de dire que fumer nuit à la santé. Aujourd'hui, on peut dire, sans risque de se tromper, au regard du PLF 2019, qu'en plus d'une détérioration de la santé, elle appauvrit les fumeurs. En effet, l'article 5 du PLF 2019 précise que « les recettes perçues au titre des taxes intérieures de consommation applicables aux cigarettes...ne peuvent être inférieurs aux taux de 58% du prix de vente public toutes taxes comprises. S'il s'avère que les recettes totales...sont inférieures à la proportion de 58% du prix de vente public toutes taxes comprises, il sera procédé à la perception d'un montant supplémentaire permettant d'atteindre cette proportion. » Ainsi, le gouvernement a augmenté la taxe intérieure de consommation (TIC) applicable aux cigarettes. De ce fait, le taux minimum de perception va passer de 567DH à 630 DH/1000 cigarettes. →Lire aussi : Agadir : saisie d'une importante quantité de cigarettes et de tabac à narguilé En 2017, les recettes de la taxe intérieure de consommation sur le tabac (TIC) ont renfloué les caisses de l'Etat d'une valeur de 10,48 milliards de dirhams, tandis qu'en 2016 ces recettes étaient de 9,86 milliards. De façon plus claire, cette augmentation aura une hausse sur le prix des cigarettes. Voici quelques marques dont nous donnons le prix. Le paquet des cigarettes « Marquise » qui coûte, à ce jour, 19 dirhams va passer à 21 dirhams. Marlboro qui coûte 33 dirhams va passer à 40 dirhams. Une décision qui n'est pas du goût de l'opposition qui a radicalement critiqué cette disposition. En réponses aux critiques, le ministre de l'Economie et des finances, Mohamed Benchaâboune a répliqué en montrant que la lutte contre le trafic des cigarettes a eu gain de cause. En effet, d'après l'argentier de l'Etat, le tabac provenant du marché noir a largement chuté en passant de 19 à 3 %.