Sur Hautes Instructions de SM le Roi, SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan reçoit à Casablanca le Président chinois    Nomination d'Achraf Faida à la tête de l'Office national marocain du tourisme    Bovins et ovins domestiques : Suspension de la perception du droit d'importation    Forces Royales Air: deux décès suite au crash d'un bimoteur    Raja vs Wydad / La CAA a pris la décision juste : Des arbitres marocains pour un match de championnat national !    Manchester City : Haaland se voit offrir un package de 120 millions d'euros pour prolonger    Heavent Paris 2024 : MOGA Caparica sacré "Meilleur Festival du Sud de l'Europe"    Maroc 7,58 MDH d'amende pour Viatris, fusion entre Mylan et Pfizer    Soutien, emploi, protection sociale, santé.... Les piliers de l'Etat social renforcés dans le PLF 2025    Bourita : L'approche Royale des droits de l'Homme s'appuie sur des fondements clairs et immuable    Algérie : Boualem Sansal arrêté pour ses propos sur le Sahara oriental et le Polisario ?    Le général Changriha au gouvernement algérien: un pion visible pour masquer l'invisible ?    Conformité des lois: Seuls 19 recours adressés à la Cour constitutionnelle    CDH: Le Bahreïn salue le rôle majeur du Maroc en matière de promotion des droits de l'Homme sur les plans national et international    Achraf Hakimi prolonge son contrat avec le PSG jusqu'en 2029    Tanger : Trois ans de prison pour les quatre mineurs ayant harcelé une fille    Casablanca : Trois fils de familles bourgeoises arrêtés pour une affaire de viol    Etude: 39,4% des enfants en milieu rural ont du mal à aller à l'école    Achraf Hakimi extends PSG contract until 2029    Orange Maroc, partenaire d'une première mondiale dans la chirurgie à distance    M. Zniber souligne les efforts déployés par la présidence marocaine du CDH en vue de la réforme des statuts du Conseil    L'équipe du Maroc fait match nul avec l'Algérie 1-1    À la croisée du dépassement de soi et de la promotion régionale    Une ouverture en fanfare    Nasser Shamma nous rend fiers d'être arabes et donc poètes    Le théâtre marocain, visions esthétiques et questions philosophiques    Crimes de guerre à Gaza : La CPI émet un mandat d'arrêt contre Benjamin Netanyahu    Deux morts dans le crash d'un avion léger à l'aéroport Benslimane    Algérie : Le commandant d'une région frontalière avec le Maroc nommé chef de l'armée de terre    Ajman: Le Maroc en tête du classement du Championnat arabe de golf    Glory Collision 7 : Abderrahman Barkouch relève le défi    Le Conseil supérieur des Oulémas tient sa 34è session ordinaire les 29 et 30 novembre à Rabat    Système d'aides sociales : les critères d'éligibilité sont-ils devenus fous ?    France : Une radio fermée suite à un « incident diplomatique » avec un député marocain    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de loi relatif à la protection du patrimoine    CAF Awards 2024: Le Maroc présent en force dans les nominations féminines    Sahara : Le plan d'autonomie repose sur le dialogue, le droit international et l'intérêt des populations, selon le parti au pouvoir au Brésil    Innovation : BMCE Capital Bourse lance l'application BK Bourse avec le soutien de SIX    Les températures attendues ce jeudi 21 novembre 2024    Le temps qu'il fera ce jeudi 21 novembre 2024    Le CESE préconise l'instauration d'un système obligatoire unifié entre les régimes d'assurance maladie    Somalie: plus de 420.000 déplacés internes en 10 mois, selon le HCR    Upfund lève 1,2 million d'euros auprès de Bpifrance, CDG Invest et MNF Ventures    Mohamed Ould Errachid reçoit la présidente de l'Assemblée nationale de la République de Serbie    Discours du président Xi Jinping au Sommet du G20 : Vers une gouvernance mondiale renforcée et un partenariat international    Mise en avant du rôle du Maroc dans le renforcement de la souveraineté sanitaire africaine    Censure : le régime algérien accuse Kamel Daoud d'avoir dit la vérité sur la « décennie noire »    Trois nouvelles salles Cinerji : le CCM investit 12 millions de dirhams pour relancer le cinéma marocain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Des juristes dénoncent les dérives de la Cour de justice de l'UE à l'encontre de l'enjeu stratégique des relations avec le Maroc
Publié dans Maroc Diplomatique le 23 - 03 - 2018

Des juristes de renom ont dénoncé, jeudi, lors d'une rencontre au siège bruxellois du Parlement européen, les dérives de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) qui vont à l'encontre de l'enjeu stratégique des relations de l'UE avec le Maroc.
Réunis à l'initiative du député européen Gilles Pargneaux, président du groupe d'amitié Union européenne-Maroc, ces juristes émérites étaient invités à donner un éclairage sur deux affaires où tant la compétence que la neutralité de la CJUE est remise en cause : l'arrêt sur l'accord agricole UE-Maroc du 21 décembre 2016 et plus récemment la décision sur l'accord de pêche du 27 février dernier. Drs Charles Saint-Prot, Abdelhamid el Ouali et Jean Yves de Cara qui ont décortiqué minutieusement ces décisions, aussi bien sur le fond que sur la forme, constatent des défaillances juridiques flagrantes commises par la cour qui s'est prononcée sur l'applicabilité d'accords internationaux en violation du « droit européen » mais aussi du « droit international » en interférant dans le dossier du Sahara qui reste du ressort exclusif de l'ONU.
« Dans les deux cas, la Cour a suivi d'assez près les conclusions de l'Avocat général marquées par leur parti pris anti-marocain et leur manque d'impartialité, ce qui est regrettable dans des affaires qui revêtaient un aspect plus politique, voire même propagandiste, que juridique« , a déploré le professeur Charles Saint-Prot, Directeur général de l'Observatoire d'études géopolitiques de Paris. Dans ses conclusions, l'avocat général « n'a pas proposé à la Cour de dire le droit, ce qui est sa fonction et sa limite, mais l'a incitée à adopter une position militante », décrypte l'expert international.
M. Saint-Prot, qui dénonce une stratégie de propagande et de lobbying judiciaire du polisario et son mentor l'Algérie, a mis en garde qu'« une telle position ne peut qu'être de nature à embarrasser la diplomatie de l'UE en ce qu'elle est incompatible avec l'enjeu stratégique que représente l'avenir de ses relations avec le Maroc », au moment où le Conseil de l'UE et la Commission européenne souhaitent le maintien de l'accord agricole et de l'accord de pêche, et ce d'autant plus que les relations entre le Maroc et l'UE sont d' »une grande importance stratégique puisque le Royaume est le seul Etat stable et crédible de la région ».
Et d'ajouter que l'UE et ses Etats membres « ne doivent pas hésiter à contester les arguties juridiques qui restent spécieuses et sont des éléments d'agitation stérile », alors qu'aujourd'hui une nouvelle administration onusienne cherche à permettre une solution politique à un conflit dépassé et, partant, ouvrir la voie à un développement apaisé qui profite à tous les peuples de la région. Dr Abdelhamid el Ouali, professeur de Droit international et de Relations internationales à la Faculté de Droit de Casablanca, s'est dit, de son côté, consterné de voir autant de dérives et de contrevérités dans les décisions d'une cour censée être la fierté de l'Europe et une référence en matière de droit.
Lire aussi : Sahara marocain : Le briefing du CS par M. Horst Kohler réfute plusieurs allégations des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume
Il a dénoncé des décisions épousant les thèses séparatistes du Polisario, tout en pointant « un cadre juridique biaisé » qui fait abstraction de tout élément favorable au Maroc. Il constate, avec regret, une violation à la fois du droit européen que du droit international dans la mesure où la cour de justice de l'UE s'est autorisée à se prononcer sur un dossier régional d'autant plus que le polisario n'a jamais été reconnu comme un « Etat » et encore moins comme « représentant légitime de la population du Sahara ». « L'UE a l'obligation fondamentale de respecter ses engagements dans le cadre de ses précédents accords », a-t-il insisté.
La même consternation est partagée par Dr Jean-Yves de Cara, professeur agrégé de droit international à l'Université de Paris Descartes – Sorbonne Paris Cité et président du conseil scientifique de l'Observatoire d'études géopolitiques de Paris. Tout en rappelant un principe de base des relations internationales qui stipule qu'« une fois un accord est ratifié celui-ci est parfait et doit être exécuté« , il a remis en cause la compétence de la cour qui s'est déclarée compétente pour apprécier la validité d'un accord a posteriori et d'en corriger la teneur.
« La cour s'érige en un juge international, ce qui n'est pas sa compétence », a-t-il affirmé. Pour le juriste français, la cour de justice européenne ne saurait substituer son appréciation à celle du Conseil européen sur les traités au risque de remettre en cause l'engagement de l'UE. « La seule intervention de la cour doit être avant la conclusion des traités. C'est donner un avis sur la compatibilité avec le droit international. C'est là sa limite« , a-t-il ajouté.
Intervenant à cette occasion, l'eurodéputé Gilles Pargneaux s'est félicité de la pertinence de l'éclairage apporté par ces trois juristes pour une compréhension juridique plus claire des décisions de la CJUE. M. Pargneaux qui dit partager les principales conclusions de cette étude critique, a affirmé personnellement ne pas se reconnaître dans les décisions de la CJUE qui est censée « donner un avis mais pas remettre en cause la politique étrangère de l'UE ».
« C'est nous qui devons décider du chemin à prendre » à ce niveau, a insisté l'eurodéputé qui compte diffuser cette analyse en amont des négociations UE-Maroc alors que la Commission européenne venait d'introduire, mercredi, un mandat de renouvellement de l'accord de pêche avec le Maroc, qui inclut le Sahara.
Rappelant que le dossier du Sahara relève de la compétence exclusive de l'ONU, M. Pargneaux estime qu'en se prononçant sur cette question, la CJUE « alimente un conflit au lieu d'être un facilitateur, un outil pour aider à sa résolution ». Et de conclure que l'UE est appelée à préserver la qualité de ses relations, empreintes d'excellence, avec le Maroc, un partenaire stratégique avec lequel elle développe une coopération plus large, couvrant la migration, la lutte contre la radicalisation et l'extrémisme, la promotion de la stabilité du voisinage, ou encore les relations avec l'Afrique où le Royaume joue un rôle de premier plan en particulier avec son retour à l'Union africaine.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.