Le gouvernement d'Ottawa a annoncé, lundi, que l'ambassadeur vénézuélien n'était plus « le bienvenu » au Canada, et déclaré aussi le chargé d'affaires vénézuélien « persona non grata » et ce, en réaction à l'expulsion par les autorités de Caracas du chargé d'affaires canadien, Craig Kowalik. « Le gouvernement du Venezuela a annoncé que le chargé d'affaires du Canada à Caracas avait été déclaré persona non grata et que celui-ci sera expulsé du pays (...) En réponse à ce geste du régime Maduro, j'annonce que l'ambassadeur vénézuélien n'est plus le bienvenu au Canada. Je déclare également le chargé d'affaires vénézuélien persona non grata », a affirmé la ministre canadienne des affaires étrangères, Chrystia Freeland, dans un communiqué. « Ce geste est typique du régime Maduro, qui ne cesse de miner tous les efforts visant à rétablir la démocratie et à aider le peuple vénézuélien », a soutenu la cheffe de la diplomatie canadienne, qui a signalé que l'ambassadeur vénézuélien avait déjà été rappelé par le gouvernement de Caracas pour « protester contre les sanctions canadiennes contre des responsables vénézuéliens impliqués dans la corruption et les violations flagrantes des droits de l'homme » dans le pays. Les nouvelles tensions entre Ottawa et Caracas surviennent après des mois de sanctions et de critiques du Canada envers le Venezuela, ce qui a poussé le gouvernement de Nicolas Maduro à expulser le chargé d'affaires canadien, Craig Kowalik. La présidente de l'Assemblée constituante du Venezuela, Delcy Rodriguez, a accusé M. Kowalik de s'être « immiscé » dans la politique vénézuélienne et d'avoir publié sur Twitter des commentaires « impolis et vulgaires » envers le pays sud-américain. « Les Canadiens ne demeureront pas les bras croisés pendant que le gouvernement du Venezuela dépouille son peuple de ses droits démocratiques et de ses droits de la personne fondamentaux et lui refuse l'accès à une assistance humanitaire essentielle », a-t-elle ajouté. Dans ce sens, Mme Freeland a précisé que le Canada continuera de collaborer avec ses partenaires de la région, notamment par l'intermédiaire du Groupe de Lima, « pour faire pression sur le régime de Nicolas Maduro, un régime antidémocratique » et pour « rétablir les droits du peuple vénézuélien ». Le Canada a déjà imposé des sanctions contre 40 membres clés du gouvernement de Nicolas Maduro depuis le mois de septembre dernier, rappelle-t-on.