En décrochant la 69ème place sur les 190 pays inclus dans le classement Doing Business 2018 de la Banque mondiale, le Maroc confirme son statut d'économie émergente et de modèle à suivre sur les plans régional et continental. Les chiffres ne mentent pas. En effet, ce rapport annuel, dont la 15ème mouture a été publiée fin octobre dernier, met en évidence les progrès incontestables réalisés par le Maroc dans de nombreux domaines en vue de favoriser le climat des affaires, la création d'entreprises et, ce faisant, hisser l'économie nationale à un palier supérieur. Dans cette édition de 2018, le Maroc a obtenu un score de 67,91 sur 100, ce qui signifie qu'il est à 1/3 du chemin vers la meilleure performance au monde. Le constat est d'autant plus satisfaisant si l'on compare le classement du Royaume avec les autres pays de son espace géographique. Le Maroc est classé 1er en Afrique du Nord et 3ème sur le plan continental et dans la région MENA. Parmi les indicateurs où le Maroc a réalisé des avancées majeures, on retrouve celui de la protection des investisseurs minoritaires, où le Royaume occupe désormais le 62è rang au niveau mondial, enregistrant une progression ébouriffante de 25 places par rapport à l'édition précédente et de 60 places par rapport à 2015. La performance enregistrée au niveau de cet indicateur est attribuée à la réforme de la loi relative aux sociétés anonymes (Loi 78-12), a expliqué le Département du chef du gouvernement dans une note technique, précisant que cette réforme, qui vise à faciliter et simplifier davantage les procédures de constitution et du fonctionnement des sociétés anonymes, permettra d'instaurer une sécurité juridique et une stabilité réglementaire, ce qui constitue un gage pour attirer les investissements. Tout aussi impressionnante est la progression de 16 places en une année enregistrée par l'économie nationale en matière de paiement de taxes et impôts, où le Maroc est classé au 25ème rang mondial. Le Maroc a pu améliorer nettement son classement au niveau de cet indicateur depuis l'édition de 2012, en réalisant un bond important de 87 places, ce qui témoigne des efforts entrepris ces dernières années. Au niveau de la création d'entreprise, il ressort du rapport Doing business 2018 que le Maroc est le seul parmi 6 pays africains à améliorer son classement pour cet indicateur, progressant de 58 places sur les six dernières années pour s'établir au 35ème rang mondial, soit 5 de mieux que l'an dernier. Le gain de 58 places par le Maroc depuis l'année 2011 dans le classement de cet indicateur a été possible grâce à la mise en œuvre de plusieurs réformes qui ont simplifié la procédure de création d'entreprise, à travers la suppression de l'exigence d'un capital minimum, la dématérialisation totale de l'obtention du certificat négatif et la réduction des frais y afférents. Le classement du Maroc ne relève pas du hasard. Il s'agit plutôt du fruit d'un travail intense qui a duré de nombreuses années, a commenté le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani. Tout en appelant à appréhender ces résultats sous le prisme de l'optimisme et à aller de l'avant, le chef du gouvernement a souligné qu'il s'agit d'un travail national collectif « dans lequel le gouvernement apporte son aide et son soutien et chacun joue son rôle ». A la faveur d'une stabilité politique et économique qui fait figure d'exception dans cette partie du monde, le Royaume, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, poursuit sereinement sa marche en avant, avec en ligne de mire une meilleure intégration continentale. En effet, le retour du Maroc au sein de l'Union africaine témoigne d'une volonté affichée de partager ses acquis économiques avec ses voisins, et de la foi inébranlable du Royaume en la communauté du destin africain.