Un total de 4.137 alertes pour produits non alimentaires dangereux ont été notifiées dans l'Union européenne en 2024, soit le chiffre le plus élevé jamais enregistré depuis le lancement du système d'alerte rapide « Safety Gate » en 2003, selon la Commission européenne (CE). « Safety Gate » permet aux autorités nationales de surveillance du marché de l'UE et de l'Espace économique européen (EEE) de signaler les produits non alimentaires dangereux et de prendre des mesures à leur encontre, en avertissant les autres autorités de prendre des mesures rapides. Les alertes « Safety Gate » couvrent les risques pour la santé et la sécurité humaines, tels que l'étouffement, l'étranglement et les dommages à l'ouïe ou à la vue, ainsi que les risques pour l'environnement, les ressources énergétiques et les biens. Dans un rapport, publié mercredi, la CE précise que les cosmétiques (36 %) sont restés les produits présentant le plus de risques pour la santé, suivis des jouets (15 %), des appareils électriques (10 %), des véhicules à moteur (9 %) et des produits chimiques (6 %). Lire aussi : Face aux turbulences du commerce mondial, Londres veut se rapprocher de l'UE Les ingrédients chimiques étaient la principale cause de risque dans près de la moitié des alertes. Les produits chimiques dangereux détectés comprenaient le cadmium, le nickel et le plomb dans les bijoux, ainsi que des parfums allergènes dans les huiles corporelles et des produits chimiques synthétiques utilisés pour adoucir le plastique. Les alertes enregistrées dans le système « Safety Gate » ont déclenché une réaction « vigoureuse » de la part des autorités de surveillance du marché, avec plus de 4.200 mesures de suivi prises pour arrêter la vente de ces produits ou même les retirer du marché, souligne Bruxelles. Par ailleurs, la Commission prépare, en collaboration avec les autorités nationales de surveillance du marché, le tout premier balayage de sécurité des produits. Un « coup de balai » est un ensemble de contrôles effectués simultanément sur des sites web afin de détecter les infractions au droit de la consommation de l'UE dans un secteur particulier. L'objectif du ratissage de la sécurité des produits sera de vérifier la conformité des produits vendus sur les places de marché en ligne avec le nouveau règlement sur la sécurité générale des produits afin, à terme, d'améliorer la sécurité des produits proposés à la vente en ligne.