Les services des douanes et des impôts du Maroc ont lancé une enquête après avoir découvert des fraudes impliquant des sociétés fictives. Ces entreprises utilisaient de faux documents et manipulaient les déclarations en douane pour contourner les droits de douane, facilitant ainsi des transferts illégaux de fonds vers l'étranger. L'enquête a été déclenchée à la suite de contrôles minutieux réalisés par les équipes d'inspection régionales, qui ont mis au jour des irrégularités majeures. Selon les médias, ces sociétés fictives se sont appuyées sur des documents frauduleux pour valider leurs opérations commerciales. Parmi les pratiques utilisées figuraient des adresses inexistantes, des contrats de location fictifs, ainsi que des faux justificatifs de l'origine des marchandises. Ces documents étaient utilisés pour dissimuler leur activité réelle et leur identité, ce qui compliquait leur identification par les services compétents. L'analyse des déclarations en douane a également révélé des manipulations concernant la valeur des marchandises importées. Ces fausses déclarations ont permis à ces sociétés d'éviter de payer les droits de douane auxquels elles étaient légalement soumises. Une autre fraude découverte consistait à gonfler les factures d'importation. Cela avait pour but de faciliter des transferts de fonds illicites vers des comptes à l'étranger, en collaboration avec des partenaires basés en Europe. Ces transferts permettaient d'échapper à la fiscalité locale et à la réglementation marocaine sur les transactions financières internationales. Lire aussi : La DGI lutte contre l'exploitation des entreprises fictives Face à ces agissements frauduleux, plusieurs dossiers ont été remis aux services de recouvrement et aux autorités judiciaires compétentes. Des poursuites légales sont désormais en cours contre les entreprises impliquées, avec l'objectif d'intensifier la lutte contre ce type de fraude. Les autorités marocaines ont d'ores et déjà annoncé qu'elles poursuivraient leurs efforts pour identifier toutes les entreprises impliquées et récupérer les montants d'impôts et de droits de douane éludés. Les sociétés fictives impliquées opéraient principalement sous le statut de sociétés à responsabilité limitée (SARL), un montage juridique qui permet de contourner certaines réglementations, notamment celles liées à la vérification des activités commerciales réelles. Cela a facilité la mise en place de ces pratiques frauduleuses. Pour contrer ces pratiques, les autorités douanières marocaines ont annoncé qu'elles allaient renforcer les contrôles et améliorer la transparence des opérations d'importation. L'objectif est d'assurer une plus grande rigueur dans la gestion du commerce extérieur, de lutter contre les fraudes fiscales et de maintenir l'intégrité du système commercial du pays.