Dans le sud du Maroc, les autorités s'inquiètent de l'augmentation des criquets pèlerins, notamment dans les vallées du Draa et du Ziz-Ghris. En réponse, des mesures de lutte ont été mises en place pour traiter plus de 2.200 hectares, mais les mois à venir risquent de présenter de nouvelles difficultés pour contrôler cette prolifération. Au sud du Maroc, la situation concernant les criquets pèlerins devient de plus en plus inquiétante, surtout dans les vallées du Draa et du Ziz-Ghris. Les autorités ont détecté des groupes de criquets en reproduction et des larves, ce qui les a poussées à agir rapidement. Des interventions ciblées ont été lancées, couvrant une vaste zone de 2.249 hectares, selon le dernier rapport de la FAO. Des populations de criquets, à la fois solitaires et en groupes, ont été observées le long des vallées du Draa et du Ziz-Ghris, en particulier entre Assa et Erfoud. Ces criquets, à différents stades de maturation, étaient en période d'accouplement, ce qui augmente le risque d'une reproduction massive. La FAO a tiré la sonnette d'alarme à ce sujet dans son bulletin, soulignant l'urgence de la situation. Plus au sud, autour de Tata, des larves isolées de cinquième stade ont été repérées le 21 mars, suivies dès le 23 mars par des groupes d'adultes en reproduction. Fin mars, une petite concentration de jeunes larves a été détectée au sud de Foum El Hassan. Face à ce problème, des opérations de lutte ont été menées sur 2.249 hectares, dont 2.000 hectares traités par voie aérienne. Lire aussi : Criquets pèlerins en Tunisie : des experts de la FAO évaluent la situation La FAO a indiqué que les mois à venir pourraient être difficiles, avec des criquets solitaires qui risquent de rester dans les zones au sud des monts Atlas. De plus, d'autres groupes d'adultes pourraient arriver du sud et se reproduire dans les vallées concernées, ce qui pourrait entraîner une nouvelle prolifération de larves autour de la mi-avril. Cela nécessitera des actions préventives pour éviter que la situation ne dégénère. Cette problématique ne touche pas seulement le Maroc. Les pays voisins comme l'Algérie, la Libye et la Tunisie sont eux aussi confrontés à l'augmentation des populations de criquets. En Algérie, la reproduction printanière pourrait s'intensifier, tandis qu'en Libye et en Tunisie, des groupes d'adultes et de jeunes essaims sont en formation, ce qui crée une pression supplémentaire sur toute la région. À l'échelle régionale, la FAO a mentionné que les populations de criquets pèlerins ont diminué le long de la mer Rouge, affectant le Soudan et l'Egypte. Cependant, quelques bandes et groupes larvaires persistent encore dans ces zones. Par contre, des groupes d'ailés et des essaims sont toujours présents dans la vallée du Nil, s'étendant du sud de l'Egypte au nord du Soudan, où la reproduction printanière a déjà commencé. En Arabie saoudite, des bandes larvaires continuent d'être observées le long de la côte septentrionale. Bien que les opérations de lutte se poursuivent, elles sont moins intenses qu'au mois de février. La FAO prévoit que la reproduction printanière continuera en Afrique du Nord-Ouest, notamment dans le centre de l'Algérie, l'ouest de la Libye, au Maroc et dans le sud de la Tunisie. Dans d'autres régions comme le Niger, le Mali et le Tchad, quelques criquets pourraient aussi persister. De plus, la reproduction des groupes d'ailés et des essaims dans la vallée du Nil devrait continuer, en particulier près des cultures irriguées du nord du Soudan et du sud de l'Egypte. En Arabie saoudite, un déplacement des criquets depuis la côte de la mer Rouge vers l'intérieur du pays est attendu pour la reproduction printanière. Cependant, la FAO ne prévoit pas de développement majeur dans la région orientale pendant cette période.