Une semaine après son élection haut la main, le président-élu américain Donald Trump est arrivé mercredi matin à Washington pour une rencontre à la Maison Blanche avec le président Joe Biden. Avant la réunion à huis clos au bureau oval, M. Trump a rendu visite aux républicains de la Chambre des représentants qui sont à deux doigts de remporter la majorité de cette Chambre basse du congrès après avoir assuré le contrôle du Sénat. En attendant la fin du dépouillement des voix en Californie, les républicains sont à deux sièges de remporter la majorité (218) contre 207 pour leurs rivaux démocrates. En prévision de son investiture en tant que 47ème président des Etats-Unis, Donald Trump, 78 ans, a annoncé mardi une série de nominations à des postes clés de sa future administration. Il a ainsi nommé le patron de Tesla, Elon Musk et un autre homme d'affaires, Vivek Ramaswamy, à la tête d'un nouveau département de «l'efficacité gouvernementale », avec pour missions de réduire les dépenses publiques et rationaliser la bureaucratie. Selon le prochain locataire de la Maison Blanche, Musk et Ramaswamy, qui ont fortement soutenu sa campagne, allaient « envoyer des ondes de choc dans le système ». Il a, en outre, précisé que la mission des deux richissimes entrepreneurs est de conseiller « de l'extérieur du gouvernement ». Par ailleurs, le président élu a désigné Pete Hegseth, un vétéran de l'armée et animateur de la chaîne conservatrice Fox News, au poste de secrétaire à la Défense, et John Ratcliffe, un ancien membre de la Chambre des représentants, à la tête l'agence de renseignements CIA. «Pete a passé toute sa vie en tant que guerrier pour les troupes et pour le pays. Pete est dur, intelligent et un vrai croyant en l'Amérique d'abord », a déclaré Trump dans un communiqué confirmant sa sélection. Dans un communiqué séparé, Trump a qualifié Ratcliffe de « guerrier de la vérité et de l'honnêteté » et l'a félicité pour avoir exposé ce que Trump a appelé des accusations de « fausse collusion russe » contre sa campagne de 2016. Accélérant la mise en place de son cabinet, Donald Trump a, par ailleurs, choisi la gouverneure du Dakota du sud, Kristi Noem pour diriger le département de la Sécurité intérieure, un poste clé en charge du système d'immigration aux Etats-Unis. Dans une déclaration sur les réseaux sociaux, Trump qui a fait de la lutte contre l'immigration clandestine l'un des principaux thèmes de sa campagne, a qualifié Noem de « très ferme sur la sécurité des frontières ». A en croire plusieurs sources proches de Trump, citées par les média américains, le poste clé du chef de la diplomatie devrait revenir à Marco Rubio, sénateur de la Floride et figure de proue du parti républicain. À 53 ans, Rubio a cumulé plusieurs années d'expérience en politique étrangère et en sécurité nationale, et compte à son actif près de 10 ans en tant que membre du Sénat, où il siège depuis 2015. À la chambre haute du Congrès, Rubio officie notamment à la puissante commission des Affaires étrangères, qui joue un rôle prépondérant dans la politique étrangère des Etats-Unis à travers l'autorisation et la supervision des programmes d'aide étrangère et des ventes d'armes, mais aussi dans le choix des alliés de Washington. Ce fils d'immigrés cubains s'est présenté pour la nomination du parti républicain à la présidentielle de 2016, mais a perdu les primaires face à Donald Trump, qu'il a soutenu ensuite dans sa campagne présidentielle réussie et continué à l'appuyer durant son mandat à la Maison Blanche. Parmi les autres nominations aux futures postes clés de la prochaine administration américaine figurent Elise Stefanik, membre de la Chambre des représentants, nouvelle ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations Unies, Thomas Homan à la tête de l'agence chargée du contrôle des frontières et de l'immigration (ICE), une fonction qu'il occupait déjà sous son premier mandat à la Maison Blanche, ainsi que Susie Wiles, directrice de la campagne électorale de Trump, au poste de chef de cabinet de la Maison Blanche.