Le Maroc estime que la coopération Sud-Sud est essentielle pour renforcer et promouvoir la sécurité nucléaire en Afrique, a affirmé, mardi à Vienne, l'ambassadeur, représentant permanent du Maroc à Vienne, Azzeddine Farhane. Ainsi, des experts africains de 20 Etats membres ont bénéficié, durant l'année écoulée, de formations organisées au Royaume sur des questions liées à la sécurité radiologique et nucléaire, a précisé M. Farhane dans une allocution lors d'une session du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui se tient du 9 au 13 septembre à Vienne. Le Royaume a également organisé des activités de renforcement des capacités au profit d'experts de plus de 40 Etats membres en Afrique, a rappelé le diplomate, notant que des bourses, des visites scientifiques, des ateliers ainsi que des missions d'experts du contrôle réglementaire et de la sécurité nucléaire pour les autorités des Etats membres africains, sont régulièrement organisés. Lire aussi : L'ONU alerte sur une « nouvelle course » aux armements nucléaires L'année dernière toujours, le Maroc a organisé plus de 10 formations, ateliers et séminaires régionaux et formé plus de 40 candidats africains à des masters en radiopharmacie, physique médicale, nutrition humaine et techniques nucléaires, radioprotection, sûreté radiologique, ainsi que des candidats au doctorat, a détaillé le diplomate. Et d'ajouter que l'infrastructure de formation du Maroc relative aux applications nucléaires pacifiques a reçu, l'année dernière, trois distinctions de la part de l'AIEA. Le Centre National de la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) a ainsi été désigné en septembre dernier comme Centre Collaborateur dans les domaines de la biologie moléculaire et de la génomique, dans le cadre de l'Action intégrée contre les zoonoses (ZODIAC). Pour sa part, le Centre national de l'énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN) a reçu la première distinction en Afrique en tant que Centre international s'appuyant sur des réacteurs de recherche (ICERR), alors que le Centre national d'oncologie de Rabat a été désigné en tant que centre d'ancrage dans le cadre de l'initiative « Rayons d'espoir », a-t-il poursuivi. En conclusion, M. Farhane a souligné que le Maroc reste pleinement engagé à travailler en étroite collaboration avec ses partenaires régionaux et internationaux contribuant au renforcement du régime international de sécurité nucléaire et à la réalisation des objectifs de l'AIEA, afin de préserver l'équilibre entre les utilisations sûres et sécurisées de la science et de la technologie nucléaires à des fins pacifiques.