Le tribunal de première instance de Benslimane a rendu son verdict dans une affaire d'escroquerie liée au programme « Awrach ». Quatre personnes, dont deux en détention, ont été condamnées pour avoir dupé plus de 200 individus. Des peines de prison et des amendes ont été prononcées. Le tribunal de première instance de Benslimane a clôturé, le jeudi 22 août 2024, le procès des personnes accusées d'avoir escroqué plus de 200 individus sous le prétexte du programme gouvernemental « Awrach ». Quatre personnes sont mises en cause : la présidente de l'association et son beau-frère sont en détention, tandis que le délégué régional à la lutte contre l'analphabétisme et un agent de sécurité privé sont jugés en liberté. Le tribunal a condamné la présidente et son beau-frère à trois ans de prison ferme, le délégué régional à deux ans de prison ferme et le quatrième accusé à un an de prison ferme. De plus, les quatre condamnés doivent payer une amende de 500 dirhams chacun et indemniser les parties civiles à hauteur de 17 000 dirhams chacune. Lire aussi : Scandale à Benslimane : Escroquerie dans le programme « Awrach » Cette affaire a éclaté après qu'une plainte pour fraude et abus de confiance a été déposée par plusieurs victimes, accompagnée d'une liste de plaignants et d'un disque compact contenant les noms des victimes, adressée contre l'accusé Salouh El Wastani. Les enquêteurs ont alors interrogé les plaignants, examiné le disque et confronté l'accusé. L'un des plaignants, Mohamed, a indiqué qu'il avait rédigé la plainte contre la présidente de l'association « Monde des Enfants », située dans le quartier Al-Qods de Benslimane. Il a expliqué que la présidente et son beau-frère avaient diffusé des annonces pour recruter des personnes dans le cadre du programme gouvernemental « Awrach ». Ils ont ouvert les inscriptions en demandant aux candidats de fournir une copie de leur carte d'identité, des photos et un montant de 200 dirhams pour l'adhésion à l'association. Plus de 200 personnes se sont inscrites. Les recruteurs ont ensuite demandé aux inscrits d'ouvrir des comptes bancaires pour faciliter le versement des salaires mensuels, fixés à 2700 dirhams par personne. L'enquête a révélé que certains inscrits avaient travaillé pour l'un des accusés sans recevoir de paiement. Lorsque les victimes ont demandé leur rémunération, l'accusé Salouh a prétexté que l'agence nationale de lutte contre l'analphabétisme n'avait pas versé les fonds dus. Les victimes ont finalement découvert qu'elles avaient été trompées par une escroquerie.