Immigration clandestine et faux appartements La police judiciaire de Hay Mohammadi a reçu quatre plaintes pour escroquerie. Une certaine Nadia promettait à certaines de ses victimes des contrats de travail dans divers pays européens. A d'autres, elle leur faisait visiter des appartements-témoins. Une autre, Najat, prétendait donner un coup de main à son frère. Des centaines de millions de dirhams en jeu. Quatre plaintes pour escroquerie ont été déposées par des victimes au commissariat de police de Hay Mohammadi-Ain Sebâa de Casablanca. Les plaignants avançaient deux noms : Jamila Banine et Nadia Khiali. C'est cette dernière, disent-ils, qui était le cerveau de toutes les opérations. Elle leur promettait des contrats de travail pour l'Italie et l'Espagne spécialement contre des sommes d'argent variant entre 20.000 et 30.000 DH. Et, pour les mettre en confiance, les opérations se déroulaient chez elle à Hay Mohammadi, au Bloc Koudia. Elle leur signait des reconnaissances de dette d'une part pour les rassurer et d'autre part pour se prémunir contre une éventuelle accusation d'escroquerie. Mais dès que l'enquête a démarré, Nadia a pris la clé des champs. Seule Jamila est tombée dans les filets de la police judiciaire. Une perquisition dans le domicile de Nadia a permis aux enquêteurs de trouver 27 reconnaissances de dette à partir desquelles ils ont pu identifier un total de 36 victimes sur une centaine. Nadia a réussi à escroquer des personnes à Casablanca, Mohammédia, Ben Slimane et Ouazzane. Car elle s'adonnait aussi au trafic de produits de contrebande. Une rabatteuse a été également dévoilée. Elle percevait 3000 DH par victime ramenée. Mais Nadia ne se contentait pas seulement des faux contrats. Elle a pu gagner la confiance d'un responsable du bureau de ventes d'appartements d'un immeuble sis boulevard Moulay Ismail. Elle accompagnait d'éventuels acheteurs d'appartements qu'elle leur proposait à des prix dérisoires. Pas plus de 160.000 DH l'appartement qui vaut réellement 500.000 DH. Là aussi, elle touchait des avances et délivrait des reconnaissances de dette. C'est son arrestation qui mettra la lumière sur cette affaire. D'autres part, le tribunal de première instance de Casablanca vient de condamner une certaine Najat Sbaghi à 18 mois de prison ferme et la restitution d'un total de 452.000 DH aux victimes qu'elle a escroquées avec son frère en état de fuite. Celui-ci, un certain Samir, avait une agence d'affaires et de contacts. Il proposait aux clients des contrats de travail à l'étranger. Najat, condamnée pour complicité, avouait qu'elle ne faisait qu'assister son frère dans son travail ; lequel s'est avéré une escroquerie pure et simple.