Le premier prix de la société civile a été décerné à quatre ONG et une personnalité du monde associatif, lors d'une cérémonie présidée, mercredi soir à Rabat, par le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani. Ainsi, dans la catégorie des associations et des Organisations non gouvernementales (ONG) locales, le premier prix a été décerné à l'Association Temsal pour le développement durable (initiative de l'école exemplaire), tandis que le deuxième est revenu à l'association Oued Zem pour développement et communication (initiative de valorisation des déchets ménagers). Concernant la catégorie des associations et des ONG nationales, le premier prix a été octroyé à l'association pour le développement du monde rural (ADMR) (initiative des ponts du développement et de la solidarité) et le deuxième à l'association marocaine des Villages d'enfants SOS (initiative des familles accueillantes). En ce qui de la catégorie des personnalités, c'est Mme Bahija Gouimi, écrivaine, poétesse et présidente de l'Association des malades atteints de leucémie « Amal » qui a été récompensée pour son action associative. Intervenant à cette occasion, M. Saâd Eddine El Othmani a mis en exergue le rôle du tissu associatif dans le développement durable du Royaume, soulignant que ce Prix se veut une reconnaissance aux contributions de toutes les associations notamment celles « qui œuvrent dans l'ombre ». Ce prix proposé par le mouvement associatif lors du dialogue national sur la société civile et les nouvelles prérogatives constitutionnelles vise également à valoriser les initiatives créatives et généraliser les expériences réussies, a ajouté M. El Othmani se réjouissant du nombre important des associations qui ont postulé pour ce prix, traduisant ainsi la vivacité de la société civile marocaine. De même, le Chef de gouvernement a appelé ces associations à redoubler d'efforts pour jouer pleinement leur rôle en matière de socialisation, et ce en transmettant à la société en général et aux générations montantes en particulier les valeurs nationales. Pour sa part, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a fait savoir que ce prix est à même de valoriser les contributions et les initiatives créatives des associations de la société civile et des ONG, ainsi que les services « exceptionnels » rendus à la société par des particuliers. Cette initiative motivera davantage le travail associatif et stimulera l'action civique volontaire, souligne M. El Khalfi qui note que ce Prix cherche également à lutter contre les stéréotypes qui nuisent à l'image et aux efforts du mouvement associatif. De son coté, le président du jury, Abdelmaksoud Rachdi, a indiqué que ce prix est une manière de mettre en avant la diversité et la richesse du tissu associatif marocain et de développer l'action associative, saluant l'apport des composantes du mouvement associatif appelées désormais à contribuer au nouveau programme de développement. Le Prix de la société civile constitue un moment phare dans l'histoire du mouvement associatif et une occasion pour promouvoir les efforts des associations et les encourager à s'ouvrir sur de nouveaux horizons, a ajouté M. Rachdi rappelant la symbolique que revêt la date de remise de ce prix, qui coïncide avec la promulgation du Dahir relatif au droit d'association (15 novembre 1958). Le jury de cette première édition du Prix de la société civile contenait dans ses membres Mohamed Ben Cheikh, membre fondateur de l'association marocaine de l'Evaluation, Fatima Laili, ancienne parlementaire, Abderrahmane El Moudni, acteur associatif dans le domaine du handicap, Hannan Belkacem, universitaire, Mohamed Ossfour, président du Centre marocain de volontariat et de citoyenneté, Abdelaziz Kerraki, membre du réseau arabe d'étude démocratique et Abdelali Mastour, membre fondateur du forum pour la citoyenneté. Quelque 232 candidatures ont été déposées, dont 159 concernant les associations nationales et locales et des associations de MRE, et 73 émanant de personnalités civiles.