Le jeune joueur de football Lamine Yamal incarne le présent et le futur du football espagnol. Il fêtera ses 17 ans ce samedi 13 juillet 2024, symbole de la diversité culturelle en Espagne et apportant sa contribution décisive à la qualification de l'équipe d'Espagne en finale de l'Euro 2024. La prouesse technique et son but magique lors du match opposant l'Espagne à la France en demi-finale de l'Euro 2024, a prouvé au monde entier la qualité de ce joueur espagnol, d'origine marocaine, qui grâce à son talent et à sa jeunesse, a conquis le cœur de tous les passionnés de football à travers le monde. Un mythe est né : Lamine Yamal. Il est né le 13 juillet 2007, à Esplugues de Llobregat, est un footballeur international espagnol évoluant au poste d'attaquant au FC Barcelone. Pur produit de l'école de formation de la Masia, centre de formation de football du FC Barcelone, il est à l'image du présent et du futur du football espagnol. Lamine Yamal célèbre ses buts en indiquant « 304 », les trois derniers chiffres du code postal de son quartier d'ouvrier de Rocafonda (Mataro, dans la province de Barcelone), que des élus d'extrême de l'extrême droite avaient qualifié de « fumier multiculturel ». Lamine Yamal, désormais génie du football mondial, a été révélé pour sa qualité de jeu lors de l'Euro 2024, et notamment son but mémorable face à la France en demi-finale de la compétition qui a subitement disqualifié cette dernière. Il est né d'un père d'origine marocaine et d'une mère équato-guinéenne, son aura footballistique fait mal à l'extrême droite espagnole, qui n'a pas cessé de stigmatiser les enfants issus de l'immigration marocaine. Lire aussi : Présentation à Rabat des athlètes marocains qualifiés aux JO Paris-2024 Sa célébration iconoclaste, montrant le numéro « 304 » renvoie à son quartier de Rocafonda, reflètant un message de fierté et de résistance. En effet, le parti Vox, formation politique d'extrême droite en Espagne, a tendance à s'en prendre aux enfants issus de l'immigration, où l'ADN de ce parti repose sur une idéologie xénophobe qui ignore la réalité de la société espagnole contemporaine. En stigmatisant, les quartiers multiculturels et les qualifiant de pires noms, le parti populiste véhicule une idéologie ségrégationniste et identitaire, marginalisant les enfants issus de l'immigration. Cependant Lamine Yamal représente un symbole de réussite et d'inclusion sociale des immigrés en Espagne, et reflète la richesse et la diversité culturelle de l'Espagne moderne. L'immigration apporte une diversité culturelle et une richesse significative à l'Espagne, grâce à leurs apports au rayonnement de la société espagnole dans tous les domaines, Lamine Yamal en est l'exemple vivant dans le domaine sportif. L'Espagne est une nation de diversité et d'inclusion sociale, un carrefour migratoire historique. Et ignorer cette dimension, c'est rejeter une partie de son identité nationale. L'exemple de Lamine Yamal, en est l'illustration qui malgré les obstacles a pu surmonter les pierres d'achoppement qui entravaient son ascension vers le sommet. Cet exemple de réussite de ce joueur de football au sein de la société espagnole montre que malgré les obstacles, il est possible de réussir et de briller. Et il ne devrait pas être nécessaire à ces jeunes de surmonter des obstacles supplémentaires pour concrétiser leurs rêves. La célébration de Lamine Yamal indiquant les chiffres « 304 », est une illustration de l'importance de l'appartenance et de la fierté communautaire. Et ce malgré les discours de rejet, ces jeunes trouvent dans leur environnement et leur culture des sources de force et d'inspiration. En effet, c'est cette résilience qui doit être mise en avant et non les discours haineux et xénophobes. Ainsi, grâce à l'inclusion sociale des enfants issus de l'immigration, l'Espagne – dirigée par le PSOE de Pedro Sanchez – pourrait bâtir une société plus juste et inclusive. Ainsi, Lamine Yamal est-il le représentant d'une frange de la population espagnole, qui montre que la diversité est une force et non un handicap. Un responsable espagnol, n'avait-il pas prévenu en disant « qu'en valorisant cette diversité et en combattant les discours de haine et de rejet, nous pouvons bâtir une société plus juste et plus prospère, un modèle d'universalité pour l'Europe et le monde ! ».