Régionalisation avancée: Abdellatif Maâzouz dresse un premier bilan des Assises    DGI : principaux points des mesures fiscales de la LF 2025    L'Espagne salue les efforts du roi du Maroc pour la stabilité régionale    Abdellatif Hammouchi rend hommage à un policier tombé en service lors d'une visite empreinte de dignité et de compassion à ses proches    L'acteur Mohamed El Khalfi tire sa révérence    Lancement du projet d'Université des sciences de la culture et du patrimoine    L'acteur marocain Mohamed El Khalfi n'est plus    Maroc : Contrat de 860 MDH de bombes GBU-39B approuvées par Washington    Dacia lance le Jogger Hybrid 140 au Maroc    Diaspo #368: Noura Essouissate Brauckmann, the voice of migrants in Germany    Raja de Casablanca : qui est Hafid Abdessadek, le nouvel entraîneur par intérim ?    Casablanca-Settat : Mobilisation pour l'accélération des projets d'infrastructures routières    UGTM / 5ème Congrès National du Syndicat National des Phosphates présidé par Ennaam Mayara : « Vers une Action Syndicale Innovante pour un Avenir Durable ! »    Mpox en Afrique : 69 211 cas dont 1 260 décès depuis début 2024    En présence des banquets de kif et des rêves d'enfance    Nador : arrestation d'un individu recherché pour trafic de drogue et délit de fuite    La régionalisation avancée porteuse d'une vision prospective pour le renforcement de l'investissement productif    Rwanda: fin de l'épidémie de maladie à virus Marburg    Quand l'Algérie voulait détruire Renault Maroc    Barid Al-Maghrib lance une émission spéciale de timbre intitulé « Le Malhoun, patrimoine culturel immatériel de l'humanité »    Nadia Fettah Alaoui reconnaît «une baisse limitée» des prix des carburants au Maroc    Chutes de neige et rafales de vent avec chasse-poussières samedi et dimanche    «Après les carburants, le gaz et l'oxygène, Aziz Akhannouch s'attaque désormais au secteur de l'eau», met en garde la Fédération de la gauche démocratique    Ministère de la Transition numérique : Remise de Wissams Royaux à des fonctionnaires, hommage aux retraités    Interview-Nabil Ayouch : « Pour incarner Touda, il fallait une actrice capable de porter toute l'histoire sur ses épaules »    Aquaculture : 200 fermes installées pour un objectif de production de 124.000 tonnes par an    Revue de presse de ce samedi 21 décembre 2024    Basket. DEX(H)/J10 : Cette fin d'après-midi, ASS-WAC en affiche !    Khaliji 26 / Aujourd'hui, le coup d'envoi: Matchs? Horaires? Chaînes?    Liga : Barça-Atlético, ce soir, sans Yamal    Rabat: Le premier vice-président de la Chambre des conseillers s'entretient avec un membre du Sénat mexicain    Le Maroc recevra officiellement des bombes et des missiles air-air américains pour 178 millions de dollars    Fondation Mohammed VI des ouléma africains. Un cadre scientifique pionnier dans la défense de la religion    Le chinois Alibaba s'implante au Maroc    Vidéo - Attentat de Magdebourg en Allemagne. Les premières révélations    Assises nationales de la régionalisation avancée: Appel au renforcement des capacités financières des régions    Le temps qu'il fera ce samedi 21 décembre 2024    Les températures attendues ce samedi 21 décembre 2024    Le Sun Festival de Marrakech célèbre les cultures actuelles    Aziz Senni, un entrepreneur franco-marocain pressenti pour intégrer le gouvernement    Netflix obtient les droits des deux prochaines Coupes du monde féminines    Le patrimoine culturel de Tanger célébré au musée Villa Harris    Barid Al-Maghrib lance une émission spéciale de timbre intitulé « Le Malhoun, patrimoine culturel immatériel de l'humanité »    Starlink : Internet par satellite bientôt accessible au Maroc    Le Raja Casablanca se sépare de l'entraîneur Sá Pinto et du joueur Bouzok    Grèce: Huit morts dans le naufrage d'un bateau de migrants    Classement FIFA. Le Maroc finit l'année en beauté    Challenge N°950 : Du 20 au 26 décembre 2024    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



France : Au lendemain d'un scrutin haletant, une Assemblée nationale ingouvernable
Publié dans Maroc Diplomatique le 08 - 07 - 2024

Après un premier tour des législatives, le 30 juin dernier, marqué par l'ascension fulgurante du Rassemblement national (RN) et un entre-deux tours où tous les pronostics donnaient ce parti d'extrême droite favori, le verdict des urnes était, dimanche, juste spectaculaire. C'est plutôt la gauche qui est sortie en tête, suivie de la coalition présidentielle, puis du RN.
L'euphorie des deux camps ayant écarté l'extrême droite à peine exprimée, la France a vite plongé dans l'incertitude après la proclamation définitive des résultats. Aucun des blocs constitués n'a pu obtenir la majorité absolue.
L'alliance de la gauche, rassemblée sous le Nouveau Front populaire, obtient 182 sièges à l'Assemblée nationale, suivie du camp présidentiel, sous la bannière d'Ensemble, avec 168 sièges, puis du RN et ses alliés avec 143 sièges, ce qui donne lieu à une chambre basse qui risque d'être ingouvernable, à moins que des leaders politiques entrent dans une logique de compromis en vue d'une coalition capable de soutenir un nouveau gouvernement.
Pour le géopolitologue Emmanuel Dupuy, président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) et professeur a l'Université Paris-Sud, « le risque d'une ingouvernablité de la France est apparu dès la dissolution de l'Assemblée nationale, mais s'est renforcé aujourd'hui avec des alliances politiques qui n'ont pas réussi à dégager une majorité claire et qui ne pourront pas envoyer un Premier ministre à Matignon ».
Analysant au micro de la MAP les résultats de ce 2ème tour des législatives françaises, M. Dupuy a relativisé "la victoire" ou "l'échec" de chacun des blocs politiques qui se sont confrontés lors de ce scrutin.
"Nous sommes aujourd'hui face à une configuration hétéroclite de l'Assemblée nationale, dans la mesure où l'Alliance de gauche aurait trois, voire quatre groupes parlementaires, le bloc dit central qui s'est constitué autour du camp présidentiel a réussi à tirer son épingle du jeu et arrive 2ème, puis le Rassemblement national, qui, bien qu'il soit arrivé troisième, a fait une percée considérable, puisqu'il a réussi à doubler le nombre de ses députés à la chambre. Relativisons donc la victoire ou l'échec des uns et des autres", a commenté l'expert français.
Lire aussi : France/Elections législatives: L'alliance de la gauche en tête du scrutin devant le camp présidentiel et le RN
Interrogé sur les scénarios possibles pour avoir un Premier ministre et une majorité à l'Assemblée nationale, M. Dupuy a estimé qu'"il n'y a aucune gouvernabilité possible pour l'instant, d'autant plus qu'aucun des blocs n'a donné de signe positif sur de possibles coalitions", notant toutefois que l'alliance centriste pourrait composer avec d'autres forces politiques, un peu à droite, un peu à gauche pour former une grande coalition.
"Nous serons dans ce cas face à une alliance tricolore un peu à l'allemande entre le bloc central avec ses 168 sièges, le Parti socialiste ou les Républicains qui reste l'option la plus envisageable", a-t-il souligné.
Le président de l'IPSE a cependant écarté le scénario d'un gouvernement technique, défendu par certains analystes, car il serait "illégitime et ne refléterait pas la volonté des Français qui se sont exprimés à travers les urnes pour trois blocs différents".
Et d'ajouter qu'un gouvernement technique n'aurait qu'une seule mission "c'est d'expédier les affaires courantes et attendre la prochaine dissolution. Or, nous l'avons constaté, la dissolution n'a servi strictement à rien. Elle a plutôt compliqué la donne".
Comme le veut la tradition républicaine, le Premier ministre Gabriel Attal a présenté ce lundi la démission de son gouvernement au Président de la République, qui dans le contexte actuel des Jeux Olympiques, lui a demandé de rester aux commandes.
L'entourage du président, cité par les médias, affirme que ce dernier prône la pondération et ne souhaite prendre aucune décision avant de voir la configuration finale de l'Assemblée nationale.
Mais du côté du Nouveau Front populaire, les esprits s'échauffent. Ses leaders, impatients, montent au créneau et demandent au Président de la République de nommer rapidement un nouveau locataire à Matignon de leur camp.
En attendant, la vie parlementaire reprendra à l'Assemblée nationale le 18 juillet, avec notamment l'élection de son nouveau président. Il sera également procédé à la répartition des postes entre les différents groupes représentés et enfin à l'élaboration du calendrier parlementaire, dont la très attendue discussion du prochain budget.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.