Une nouvelle rupture de barrage s'est produite, samedi à Orsk, une ville de la région d'Orenbourg, située au sud-est de la Russie près du Kazakhstan, provoquant des inondations dans les villages avoisinants, ont annoncé les autorités locales. « Chers habitants du village de Nikel et des localités de Stroiteley et de Rabochiy. La situation des inondations se complique. D'abord, il y a eu un débordement à travers le corps du barrage, puis le barrage s'est rompu dans le secteur de Borisoglebskaya et l'eau s'écoule rapidement dans cette partie de la ville », a indiqué le maire d'Orsk, Vasily Kozupitsa, cité par les médias locaux. Compte tenu de la situation, « je vous demande d'évacuer dans les plus brefis délais », a-t-il dit, notant que plusieurs centres d'accueil provisoires ont été mis en place dans les écoles d'Orsk. Face à la situation dans la région d'Orenbourg qui connait d'importantes crues printanières en raison de l'augmentation du débit du fleuve Oural, qui traverse la Russie et le Kazakhstan pour se jeter dans la mer Caspienne, le président russe Vladimir Poutine a chargé le ministre russe des situations d'urgence, Alexandre Kourenkov, de se rendre d'urgence dans la région pour organiser toutes les opérations nécessaires dans la zone inondable. Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, « le président Poutine a été informé de la situation par le gouverneur d'Orenbourg, Denis Pasler, qui se trouve sur les lieux ». « M. Poutine a demandé à M. Kourenkov de se rendre immédiatement sur place afin d'organiser tous les travaux nécessaires pour aider les gens et éliminer les conséquences de la catastrophe naturelle », a indiqué le responsable à l'agence de presse russe TASS. Le barrage s'est rompu vendredi soir à Orsk, inondant plus de 2.400 immeubles résidentiels et provoquant l'évacuation de près de 4.000 personnes dans cette ville de 200.000 habitants, selon les autorités locales. Une enquête pénale a été ouverte pour déterminer si des violations des règles de sécurité dans la construction de l'ouvrage pourraient être à l'origine de la rupture du barrage.