La Commission européenne recommande aux Etats membres de l'UE de donner leur feu vert au lancement de négociations d'adhésion avec la Bosnie-Herzégovine, dans le cadre de la politique d'élargissement de l'Union, a affirmé, mardi à Strasbourg, la présidente de l'Exécutif européen, Ursula von der Leyen. Dans un discours prononcé en plénière du Parlement européen, Mme von der Leyen a estimé que la Bosnie-Herzégovine "a fait des progrès impressionnants" depuis qu'elle s'est vue accorder le statut de pays candidat à l'adhésion fin 2022, soulignant qu'"il y a eu plus de progrès en à peine plus d'un an qu'en plus d'une décennie". Elle a, dans ce cadre, mis en exergue l'alignement du pays sur la politique étrangère et de sécurité de l'UE, ainsi que des évolutions législatives importantes, avec des lois « sur la prévention des conflits d'intérêts » ou encore sur »la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme« . Lire aussi : L'UE se dote de sa première stratégie d'industrie de la défense Sur le plan migratoire, la Bosnie est prête à négocier un accord avec Frontex, agence de garde-frontières et garde-côtes de l'UE, a relevé la présidente de la Commission, notant en outre que Sarajevo a accepté d'inclure les jugements du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie au casier judiciaire national. Le discours de Mme von der Leyen devant les eurodéputés vient préfacer le sommet européen qui aura lieu les 21 et 22 mars à Bruxelles, durant lequel les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 aborderont entre autres les perspectives d'élargissement de l'Union. Pour la Commission, tous les voyants sont désormais au vert pour faire avancer le dossier de la Bosnie-Herzégovine à cette occasion. La Bosnie-Herzégovine avait introduit une demande d'adhésion à l'UE en février 2016 et s'est vu accorder le statut de pays candidat à l'adhésion en décembre 2022. En novembre dernier, la Commission avait déjà indiqué que la Bosnie évoluait dans le bon sens, même si les progrès étaient insuffisants. « Bien sûr, des progrès supplémentaires sont nécessaires pour rejoindre notre Union« , a, toutefois, insisté mardi Ursula von der Leyen.