Les pratiques de gouvernance responsable au Maroc mises en lumière lors de la présentation à Casablanca ce vendredi des résultats du premier Baromètre qui a mis en évidence les pratiques de gouvernance au sein des entreprises du pays. Cette initiative, portée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), l'Institut marocain des administrateurs (IMA), le Club des femmes administrateurs (CFA) et Ethics and Boards, a examiné 90 sociétés cotées ainsi que des entreprises labellisées RSE par la CGEM. Le Baromètre a révélé une communication générale sur la diversité de genre et l'indépendance au sein des conseils d'administration. En effet, un tiers des entreprises étudiées divulguent des informations détaillées sur le fonctionnement de leurs conseils, y compris le nombre de réunions, la participation et la rémunération non-exécutive. Lire aussi : Entretien téléphonique entre M. Bourita et son homologue britannique David Cameron En ce qui concerne la représentation des genres, les secteurs de la finance, de la santé et de l'immobilier se distinguent avec un taux de féminisation supérieur à la moyenne de 20,9% pour l'ensemble des sociétés étudiées. Les femmes administrateurs, bien que ne représentant que 4,2% en tant que présidentes de conseil, occupent plus fréquemment des postes de membres indépendants (34%) par rapport à leurs homologues masculins. Par ailleurs, le Baromètre a révélé que 42% des sociétés étudiées se conforment à au moins un référentiel international de reporting ESG (Environnemental, Social et Gouvernance), tandis que 73% ont communiqué sur leur politique environnementale. Cependant, l'engagement concret en matière de climat et les objectifs basés sur des données scientifiques restent peu développés. Cette première édition du Baromètre CGEM vise à établir une base solide pour la gouvernance responsable, considérée comme essentielle pour la durabilité et la pérennité des entreprises. Chakib Alj, président de la CGEM, a souligné l'importance de cette démarche, tandis que Chadia Jazouli, présidente de la Commission éthique et gouvernance à la CGEM, a mis en avant le rôle crucial de l'évaluation de la gouvernance des entreprises, en tenant compte de leur comportement envers l'environnement et leurs parties prenantes.