L'augmentation des salaires des enseignants, telle que décidée par le gouvernement, confirme « la volonté d'améliorer les conditions sociales des femmes et les hommes de l'éducation », ce qui contribue à reprendre les cours dans des conditions normales et à compenser le temps scolaire perdu, a affirmé lundi le ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa. Dans sa réponse à une question à la Chambre des Représentants sur « le dialogue social avec les syndicats de l'enseignement et les garanties de pérennisation du temps scolaire », Benmoussa a souligné l'importance capitale que le gouvernement attache aux femmes et aux hommes de l'éducation et à leur rôle central dans la qualification du capital humain, ajoutant que cette importance est reflétée par « l'amélioration de leurs revenus et l'attention accordée à leurs conditions sociales et professionnelles ». Le ministre a estimé que l'augmentation des salaires des enseignants décidée par le gouvernement est « historique et exceptionnelle« , faisant observée qu'elle « coûtera 9 milliards de dirhams en deux ans« . Benmoussa a mis l'accent sur l'interaction positive du gouvernement avec les revendications exprimées après la promulgation du nouveau statut, ajoutant qu'il s'agit là d'une volonté forte et concrète de renforcer la confiance entre les différentes parties et poursuivre l'amélioration des conditions sociales et professionnelles de la famille de l'enseignement. Lire aussi : Les centrales syndicales appellent à la reprise des cours Le ministère place l'intérêt supérieur de l'élève au-dessus de toute autre considération afin, dit-il, de garantir la pérennité du temps scolaire et la mise en œuvre de la réforme de l'éducation, conformément aux engagements et aux objectifs de la feuille de route 2022-2026, a insisté Benmoussa, soulignant que son département et le gouvernement dans son ensemble sont conscients de la pertinence du dialogue avec les syndicats les plus représentatifs. Le ministre a exprimé l'espoir de voir que la nouvelle dynamique du dialogue social et ses résultats provisoires contribuent à créer un climat approprié pour le retour aux classes et à ouvrir la voie à une réforme globale du système éducatif, qui rétablirait le prestige de l'école publique et la placerait au cœur du projet de développement du Royaume. Dimanche, le gouvernement et les centrales syndicales les plus représentatives ont signé à Rabat, un accord portant sur l'amélioration des salaires des enseignants. L'accord a été signé lors d'une réunion tenue sous la présidence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, en présence de Chakib Benmoussa, du ministre de l'inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, Younes Sekkouri, et du ministre délégué auprès de la ministre de l'Economie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, en plus des dirigeants des centrales syndicales les plus représentatives. L'accord prévoit une augmentation générale des salaires de tous les enseignants quel que soit leur statut et grade, d'un montant mensuel net fixé à 1.500 dirhams, à verser en deux tranches égales (1er janvier 2024 – 1er janvier 2025).